Les suceuses à grains ont l'avantage de pouvoir être déplacées facilement, qu'elles soient portées ou traînées. Elles s'attèlent comme un outil classique sur le relevage ou le piton du tracteur. Leur format compact leur permet de se faufiler dans les espaces parfois exigus de certaines stations de stockage. Cette facilité de déplacement favorise leur utilisation dans différents sites. Par extension, cela permet un achat puis un usage en commun d'un tel outil, pour mutualiser l'investissement et le rendre plus rentable.
DE 5 À 250 TONNES PAR HEURE
Le nombre de distributeurs de convoyeurs pneumatiques reste limité : nous en avons recensé quatre en France. En revanche, le choix des performances est vaste. Les 26 modèles du marché débitent de 5 à 250 t/h, soit un facteur 50 entre les deux extrêmes ! L'offre propose des machines pour toutes les utilisations et tailles de chantiers.
Les modèles aux performances les plus modestes se présentent sous deux formes. Ils peuvent être à entraînement électrique et montés sur roulettes. Ces produits sont indiqués pour des usages où ils seront peu déplacés. Les petites suceuses peuvent aussi être portées par le relevage arrière d'un tracteur et animées par sa prise de force. Le débit de ces convoyeurs ne dépasse pas 30 t/h. Leur fonctionnement est entièrement pneumatique.
La plupart des suceuses à grains traînées pompent aussi grâce à un circuit pneumatique. Les rendements culminent alors à 150 t/h. Mais il existe une technologie alternative, moins gourmande en puissance. Il s'agit de l'association d'une aspiration pneumatique et d'un tambour rotatif, installée sur les suceuses REM. Ces machines, convoyant au moins 160 t/h, sont destinées aux chantiers importants. Selon le constructeur, un débit de 120 t/h réclame 100 à 120 ch avec ce système, contre 150 à 170 ch avec des modèles 100 % pneumatiques.
Petits ou grands, les débits annoncés sont à considérer avec prudence. De nombreux paramètres influent sur le rendement théorique annoncé sur les prospectus. La longueur du tuyau, le nombre de coudes, le type de tuyau (annelé ou lisse) ou encore la nature des grains sont autant de facteurs influant sur le débit. Pour ne parler que de la variable type de grains, le tournesol et le pois circulent moins vite que le blé, la céréale étant prise comme référence pour la mesure des débits. L'orge, le maïs et l'avoine circulent plus vite.¡