C'est le combat de l'année. Tenants du SCR et adeptes de l'EGR vont commencer leur bataille rangée lors du Sima. Car après plus de dix ans de course à la technologie sur les transmissions, les arguments de vente vont se déplacer sur le terrain du moteur. En cause, la mise en place des normes antipollution et le passage obligatoire au Tier 4 Interim, particulièrement exigeant pour la réduction des oxydes d'azote (NOx).
DEUX IDÉOLOGIES
Pour atteindre ces seuils d'émissions, deux solutions techniques s'affrontent : la réduction catalytique des gaz d'échappements (SCR) avec traitement à l'urée ou l'emploi d'une valve EGR pour faire recirculer ces gaz.
Les tenants du SCR (Case IH, New Holland, Massey Ferguson, Valtra, Fendt et Deutz) mettent en avant l'absence de modification sur le moteur, ce qui permettrait de revenir à un niveau de consommation proche de celui des moteurs Tier 2 (les Tier 3 étant les plus gourmands). Revers de la médaille, il faut faire le plein d'Ad-Blue tous les deux ou trois pleins de carburant et donc prévoir de stocker cette urée. Un inconvénient mis en avant par les utilisateurs de l'EGR (John Deere, JCB) qui se contentent de leur côté d'un plein de carburant. La valve EGR s'accompagne généralement d'autres adaptations sur le moteur, comme un turbo à géométrie variable. John Deere emploie aussi un filtre à particules sur le pot d'échappement. Des accessoires qui pourraient augmenter la consommation, selon les supporters du SCR. Pour le moment, aucun test n'a été réalisé pour comparer les performances des uns et des autres.
Le Sima 2011 sera également le salon de l'autoguidage avec une offre qui s'étoffe chez les tractoristes comme chez les spécialistes du GPS.