Le changement a été soudain : j'avais opté pour ce type d'herbicide à leur sortie, il y a environ cinq-six ans, parce que les fops n'agissaient plus correctement.

 

Avec ma coopérative Cap Seine, nous sommes parvenus à la conclusion que j'avais par endroit des ray-grass ou des vulpins résistants aux fops et aujourd'hui aux sulfos.

Je suis vigilant concernant les familles employées dans la rotation. J'applique systématiquement Kerb sur colza et pois. A la place de l'isoproturon + Chamois, je vais réintégrer le chlortholuron + Carat à l'automne.

Je changerai ainsi de molécule et j'aurai une meilleure action sur ray-grass. Ce ne sera peut-être pas suffisant, je prévois donc une sulfonylurée au printemps, car il n'y a pas vraiment d'autres solutions.

Je vais aussi tester Fosbury sur escourgeon à l'automne, avec un autre mode d'action. Il faut dire que j'étais en non-labour depuis quelques années.

 

Depuis la précédente campagne, j'ai réintégré la charrue avant les escourgeons pour enfouir les graines de ray-grass et de vulpin.

 

Les solutions de rattrapage sont quasi inexistantes sur cette culture. J'avais aussi augmenté ma sole de colza et réduit celle de pois, compte tenu du faible prix de ce protéagineux. Mais, pour rompre le cycle des adventices et utiliser d'autres molécules herbicides, j'ai réintégré le pois.

J'ai également acheté une herse-étrille, subventionnée par un PVE (plan végétal environnement). Elle permet de diminuer le stock semencier d'adventices.

Le premier faux semis vient à bout des bromes alors que le second atteint vulpin et ray-grass. Désormais, je sème aussi mes blés après le 20 octobre, parce qu'il est prouvé que seule une petite part de ces mauvaises herbes lève après cette date.

J'ai aussi dans l'idée d'implanter 7 ha de moutarde en interculture courte entre deux blés, en espérant que la crucifère étouffe ray-grass et vulpin.