Chaque année, 75.000 hectares sont artificialisés en France. Ces surfaces sont prélevées à 80 % sur la production agricole et pour plus du tiers sur des terres arables.

Lors de l'élaboration des schémas de cohérence territoriale (Scot) qui se mettent en place dans les secteurs les plus urbanisés, dans l'écriture des plans locaux d'urbanisation (PLU), tout le monde parle de densification de la ville, de fin du mitage.

A ce rythme, selon l'association Solagro, la surface agricole par habitant passera de 4.874 m² en 2004 à 3.300 m² en 2050.

Pour sauvegarder les terres agricoles, les chambres d'agriculture élaborent des chartes, les agriculteurs tentent d'être présents quand s'écrivent les documents d'urbanisme.

La loi de modernisation en préparation parle d'un observatoire de la consommation du foncier et d'une commission départementale.

Cela suffira-t-il pour que l'activité agricole ne perde pas si souvent face à des projets d'artificialisation, bien plus rémunérateurs ?

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