Un bâtiment construit selon la pente optimale permet de gagner 10% de productivité.
Pour promouvoir les énergies renouvelables, notamment celle générée par le soleil, EDF achète à bon prix l'électricité issue du photovoltaïque. Pour les agriculteurs, c'est une aubaine. Les grandes surfaces de toitures sont propices à la mise en place de panneaux solaires. Le seul bémol est qu'un exploitant ne peut pas vendre cette électricité en direct et doit, pour ce faire, créer une société.
La chambre d'agriculture de la Vienne propose de les accompagner dans cette aventure. «Le but est d'aider les exploitants à créer une société de forme commerciale, explique Chantal Renouard, animatrice. C'est cette société qui vend à EDF et qui reverse le montant de la location des toitures à ses adhérents.»
Au fil des réunions de terrain, plus de 170 exploitants se sont déclarés intéressés et au moins une centaine devraient aller au bout de leur projet. Une trentaine de pré-études sont en cours, une première société par actions simplifiée a déjà été montée et une autre devrait voir le jour prochainement. «Nous les créons au fur et à mesure de l'avancée des projets et de la réalisation des études de faisabilité», commente Chantal Renouard.
Economies d'échelle
L'équipe mise en place par la chambre d'agriculture rassemble un juriste et une animatrice. «Il est possible que le travail avec la chambre porte aussi, par la suite, sur la gestion ou la partie administrative des sociétés.»
Cette équipe vérifie la faisabilité des projets, notamment la possibilité de raccordement au réseau EDF. Elle aide au choix des artisans qui réaliseront les aménagements, discute avec EDF, se charge des démarches administratives, négocie les marchés, les assurances, les prêts bancaires…
Le fait que les projets deviennent collectifs permet de réaliser des économies d'échelle, de gagner du temps sur les études et de mieux défendre les intérêts de ses actionnaires.
Des aides régionales sous conditionsLa région Poitou-Charentes se veut leader en matière d'énergies renouvelables et accorde des subventions pour ce faire. Les agriculteurs prétendant à l'attribution de ces aides sont tenus à des contreparties. Ils doivent s'engager à diminuer leur irrigation, réduire l'usage des produits phyto, ne pas cultiver d'OGM, ni y avoir recours dans l'alimentation deleurs animaux. |