Parmi de nombreuses formules de financement de construction de bâtiments, une a particulièrement intéressé le Gaec Schouwey, à Vaudrey, dans le Jura. La construction d'un hangar a été prise en charge par une filiale d'EDF, avec en contrepartie la mise à disposition de la surface de toiture en tôles photovoltaïques pour la production d'électricité.
«Nous avions besoin d'une capacité de stockage supplémentaire pour la fabrication de notre aliment pour les porcs. En confiant à EDF le financement du bâtiment, nous avons préservé notre trésorerie pour d'autres projets», explique Xavier Schouwey, en Gaec avec ses deux frères, Laurent et Emmanuel, sur 300 ha de cultures avec un atelier de porcs.
Le terrassement d'une surface de 750 m2 et les frais de dossier, assurés par le Gaec, reviennent à 10.000 € sur vingt ans. Les agriculteurs fournissent le terrain. La filiale solaire de EDF, Photon Technologies, exploite l'énergie du toit pendant vingt ans. Le bâtiment devient la propriété de l'exploitation après ce délai.
Production en série
«En plus de bénéficier d'un bâtiment à coût modéré, nous contribuons à la préservation de l'environnement. Pour notre image, c'est important», ajoute Xavier Schouwe. Le bâtiment est constitué d'une structure métallique du constructeur de bâtiments agricoles Ravoyards SA et d'un toit composé de tôles profilées conçues par la filiale d'EDF.
Les bâtiments produits en série ont été étudiés par un architecte pour répondre aux exigences agricoles. EDF a pour ambition decréer un parc solaire de 500 MWc (1) à l'horizon 2012.
«La puissance raccordée est de 69 MWc en 2008, précise Olivier Paquier, PDG de la filiale. Nous privilégions les toitures petites et moyennes. Parmi nos clients professionnels, une grosse majorité est composée d'agriculteurs.»
L'installation Schouwey, dont la puissance est de 38 kilowatts crête, permet d'économiser 16 tonnes de CO2 par an.
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(1) Mégawatt crête, unité de mesure de l'énergie solaire.
Un contrat de vingt ansLa maintenance de l'installation est assurée par EDF pendant vingt ans. Au-delà de cette date, l'agriculteur devient propriétaire du bâtiment et de l'énergie produite. Mais se posent alors les questions de la viabilité des panneaux au-delà de ce terme, et de la prise en charge de leur élimination. |