Sans surprise, le Royaume-Uni, la Suède et la Lettonie ont refusé d'adopter un texte commun sur la nécessité des vingt-sept pays européens de garder, après 2013, une politique agricole «ambitieuse». Il fallait la majorité absolue. La présidence française de l'Union européenne voulait profiter d'une réunion des ministres de l'Agriculture à Bruxelles, le 28 novembre 2008, pour obtenir que tous s'engagent sur des objectifs forts. Ce rendez-vous étant manqué, la discussion sur l'avenir de la Pac après 2013 risque de se limiter à un débat budgétaire.

En attendant cette échéance, chaque pays doit choisir les dispositions du bilan de santé de la Pac, adopté le 20 novembre dernier, qu'il souhaite mettre en oeuvre. Pour la France, Michel Barnier doit présenter les nouvelles modalités d'attribution des aides directes des agriculteurs d'ici à la fin de janvier. Celles-ci peuvent être réorientées sur des modes de production durables (agriculture biologique), sur des productions et des territoires fragiles (ovins, bovins allaitants) ou sur des outils de couverture des risques climatiques et sanitaires (assurance récolte).