MANIABILITÉ ET VISIBILITÉ. Face à Didier Appert, l'ouverture ménagée dans la cuve lui permet d'avoir une vision sur le mélange, mais aussi à l'arrière de la machine lors des manoeuvres.
«Ma production est collectée pour être transformée en camembert AOC au lait cru. Il me faut par conséquent être très vigilant quant aux contaminations butyriques.» A Neauphe-sur-Dive (Orne), Didier Appert se montre méticuleux dans la réalisation de ses silos, mais aussi dans leur reprise: «J'ai dans un premier temps utilisé une mélangeuse à vis horizontale dotée d'une fraise de dessilage à l'arrière pour laisser un front d'attaque bien net. La fraise puis les couteaux sur la vis déstructuraient trop les fourrages. Je suis donc parti à la recherche d'une machine moins agressive, aussi bien pour la reprise que pour le mélange de la ration.»
En visitant le Sima de 2003, Didier s'est intéressé aux mélangeuses à vis verticale combinées à des modules de dessilage à lamier. Modules empruntés aux dessileuses cubes d'usage courant dans les pays du nord de l'Europe, et greffés à l'arrière de ces machines communément appelées bols. «A l'époque, ce type de mélangeuses était peu répandu en France. Je suis donc allé en voir une dans un élevage aux Pays-Bas. Elle répondait à ce que j'attendais, à savoir travailler avec un seul tracteur, couper net le front d'attaque et préserver la fibrosité du mélange. Il suffit pour cela d'escamoter le contre-couteau quand on juge que les fibres sont suffisamment coupées.»
DÉCOUPE… Le système de coupe fait tomber l'ensilage dans un godet de réception.
… ET CHARGEMENT. En fin de course, le système de coupe forme un couvercle sur le godet de réception, qui bascule alors pour se vider dans la cuve de mélange.
Tous types de fourrages
Pour son élevage qui compte un troupeau laitier mais aussi des vaches allaitantes et des jeunes bovins en engraissement, soit 300 animaux en stabulation durant l'hiver, Didier a opté pour une machine monovis de 12 m3. «Je confectionne quatre mélanges différents, les uns avec beaucoup de foin, les autres avec davantage d'ensilage. Reprise, mélange et distribution de ces quatre rations demandent environ deux heures. Ce qui est appréciable, c'est la capacité de cette machine à couper et mélanger tous les types de fourrages. Je peux envisager en toute quiétude une modification de mes rations, voire de mon système fourrager à long terme sans me soucier d'adapter ou de changer ma mélangeuse.»
Trois marques en liceDidier Appert s'est équipé d'une mélangeuse Trioliet, la marque néerlandaise qui a conçu ses premiers modèles autochargeurs voilà près de dix ans. Elle propose aujourd'hui ce système sur des modèles entre 8 et 20 m3 de capacité, à simple ou double vis. Sont également présents sur le marché de la mélangeuse verticale autochargeuse les allemands BVL et Strautmann. Selon les modèles et les options, ces machines disposent d'un module de dessilage à griffes ou avec système de coupe. La dernière évolution technologique porte sur l'adaptation d'une turbine de paillage, à entraînement par courroie ou hydraulique, qui leur confère une plus grande polyvalence. |