Plus que pour un tournesol conventionnel, l'oléique doit être récolté au stade optimal entre 10 et 11% d'humidité de la graine. Une récolte trop tardive pénaliserait la teneur en acide oléique.
Eviter les mélanges
«Les basses températures nocturnes du mois qui suit la floraison affectent la teneur en acide oléique, précise André Merrien, du Cetiom. Des températures entre 10 et 12°C peuvent faire baisser jusqu'à cinq points cette teneur.»
L'égrenage doit également être évité surtout cette année où «les pluies pendant la floraison ont augmenté les risques de sclérotinia du capitule, poursuit André Merrien. Les maladies de fin de cycle, comme le botrytis, développent aussi l'acidité. Ce qui est préjudiciable en cas de dépassement de la norme fixée à 2%».
Pour préserver la qualité, il vaut mieux regrouper les interventions de récolte sur les parcelles oléiques et nettoyer tout le matériel avant la récolte (moissonneuse, remorques). La vigilance doit être encore plus forte lorsque la récolte est effectuée par une entreprise.
C'est valable pour les deux débouchés de tournesol. Les margariniers, entre autres, ont besoin d'une teneur maximale en acide oléique de 60%, qui serait dépassée en cas de mélange avec des lots oléiques.
De même, la seule présence de 10% de graines de tournesol classique (à 35% de teneur en acide oléique) peut faire déclasser des lots de tournesols oléiques dont la valeur contractualisée se situe entre 80 et 82%.
Couleur: reconnaître le stade optimalLe dos du capitule doit virer du jaune au brun et la tige du vert au beige. Les feuilles de la base et du milieu de la tige deviennent sèches alors que quelques feuilles restent encore vertes. |