La ville de Montauban et la communauté d'agglomération de Montauban et des Trois Rivières ont signé, avec le préfet du Tarnet-Garonne et le directeur régional des Douanes, un protocole huile végétale pure (HVP). Ceci intervient dans le cadre de la loi de finances du 30 décembre 2006 autorisant les collectivités locales à expérimenter les HVP comme carburant dans les véhicules des flottes captives qui n'assurent pas de transport. Ce texte «très encadré» va permettre à la ville d'intégrer 30% d'HVP au gasoil de trente-sept de ses véhicules diesel (sur 168), c'est-à-dire camionsbennes, bennes à ordures et tracteurs, consommant à eux seuls 50% du gasoil carburant de la collectivité. «Le taux de 30% est une première étape, qui représentera une utilisation de 60.000 litres d'huile par an, explique Didier Padié, adjoint au maire en charge de l'environnement. Si l'on augmente cette proportion, il faudra équiper nos véhicules d'un kit bicarburant pour gérer le basculement à l'HVP selon la température des moteurs.» Les deux collectivités investissent 57.000 euros dans cette approche expérimentale, qui comprend notamment l'adaptation de son centre technique pour le stockage de l'huile et l'installation d'une pompe qui réalisera automatiquement le mélange, ainsi qu'un suivi annuel de 30% des véhicules.

Une Cuma de bioénergie

De leur côté, une cinquantaine d'agriculteurs ont investi 100.000 euros au sein d'une Cuma de bioénergie pour créer une unité de trituration de graines de colza et de tournesol. Installé dans d'anciens locaux de la coopérative Qualisol, à Larrazet, l'outil traitera, dans un premier temps, 600 à 1.000 t de graines par an, dont 80% de tournesol. «Une partie de l'huile sera utilisée par les agriculteurs pour leurs propres besoins et le reste sera vendu aux collectivités par le biais d'un GIE en cours de création», indique Didier Padié.