Durant la campagne 2001, 30 % des parcelles de colza étaient surfertilisées et 20 % sous-fertilisées. Actuellement, deux méthodes sont utilisées (la méthode visuelle et la pesée de matière verte) pour estimer l'azote absorbé en sortie hiver, donnée essentielle pour optimiser la fertilisation azotée en colza. Depuis 2003, une autre technique est opérationnelle : la photo par satellite avec Farmstar (1). Une photo est prise vers le 10 décembre pour estimer la biomasse entrée hiver et une deuxième vers le 20 janvier pour la biomasse sortie hiver. En janvier, chaque producteur reçoit un kit de démarrage (surface, limites géographiques de la parcelle sous contrat) pour un prix de 3 €/ha. Au début de février, il reçoit deux photos et le conseil de fertilisation, qui sont livrés pour un coût moyen de 8 €/ha.

Un gain de 20 à 25 €/ha

«Cette année, Farmstar a permis un gain de 20 à 25 €/ha sur le poste azote, toutes parcelles confondues, comparé aux pratiques moyennes de fertilisation de la région, précise Pierre Boyer, de la coopérative Cohésis où 1 500 ha sont suivis. Avec la biomasse entrée hiver et sortie hiver, on tient compte de la chute des feuilles et de l'azote qui peut être récupéré (10 à 25 U/ha cette année), contrairement à la pesée de matière verte effectuée seulement en sortie hiver. L'hétérogénéité des parcelles est également intégrée, ce qui est impossible avec les méthodes actuelles. Cette technologie devrait permettre de développer l'optimisation de la fertilisation azotée en colza.»

(1) Technologie proposée par EADS-Astrium, Arvalis et le Cetiom.

 

D'autres utilisations futures

D'autres applications de Farmstar pourraient voir le jour : évaluation rapide des surfaces touchées par un phénomène climatique ou sanitaire particulier, anticipation de stades précis pour les fongicides, estimation des rendements pour une parcelle ou un secteur donné…