40 % de la volaille consommée en France est d’origine étrangère. Dans la restauration hors domicile (RHD), ce chiffre grimperait à plus de 80 %. « Cette année, nous orientons nos actions vers le RHD, en mettant en avant les acteurs qui ont choisi la volaille française et en accompagnant leurs initiatives », explique Christian Ragaigne, président de l’APVF, à l’occasion d’un point de presse le 20 février.

Connaître l’origine des volailles

Un sondage (1) datant de janvier 2018 révèle que 91 % des Français trouvent important d’avoir des plats préparés à base de viande de volaille française dans les cantines scolaires et les restaurants traditionnels. Ils sont entre 87 et 89 % (en fonction du lieu de restauration) à souhaiter connaître l’origine de la volaille proposée.

 

L’APVF revendique l’obligation d’affichage de l’origine des viandes de volailles en restauration. Cette obligation existe depuis 2002 pour la viande bovine, suite à la crise de l’ESB.

 

L’association pointe aussi du doigt l’ignorance des consommateurs et parfois même des décideurs. « Les maires sont souvent persuadés que leurs cantines servent de la volaille française, alors que ce n’est pas forcément le cas, illustre Christian Ragaigne. Un de nos objectifs est de sensibiliser les décideurs mais aussi les consommateurs, en les amenant à se poser la question de l’origine de la viande. »

 

Très récemment, le groupe Convivio est devenu le premier acteur de la restauration collective à avoir fait sa demande d’adhésion à la démarche logo « Volaille Française » (voir l’encadré).

Un gage de qualité

Pour 90 % des sondés, consommer de la volaille d’origine française plutôt que de la volaille provenant d’autre pays est un gage de bonne traçabilité. C’est un gage de création d’emploi sur le territoire pour 89 % d’entre eux, de confiance dans la qualité du produit (85 %), de mode de production respectueux de l’environnement et de meilleur goût (79 %). Le respect du bien-être animal est en retrait, avec 71 % des sondés pensant que l’origine France, par rapport à une autre origine, soit une garantie dans ce domaine-là.

 

Malgré les qualités reconnues par les consommateurs, seuls 61 % d’entre eux seraient à payer plus cher des plats préparés à base de volaille française en restauration traditionnelle. Cette proportion descend à 49 % dans la restauration rapide. Et « il faut prendre en compte la différence entre intention et passage à l’acte », rappelle Frédéric Micheau, directeur des études d’OpinionWay.

 

Deux derniers chiffres devraient aider l’APVF à convaincre les restaurateurs : 82 % des sondés estiment que le logo « Volaille Française » renforce leur confiance envers les restaurants qui l’affichent et 78 % d’entre eux estiment que ce logo incite à rentrer dans ces mêmes restaurants.

 

 

 

(1) Sondage OpinionWay pour l’APVF réalisé auprès d’un échantillon de 1024 personnes représentatif de la population française agée de plus de 18 ans. Questionnaire auto administré en ligne.