« Faire venir de jeunes vétérinaires sur nos territoires »

Le Gaec de la Tour du Loup, à Pontigny en Moselle, recevait neuf aspirants vétérinaires pour deux ateliers le 23 septembre 2024. Au menu, fouilles de vaches afin de déterminer si elles étaient gestantes, et castration de deux veaux. L’encadrement était assuré par Estelle Cotton, vétérinaire à Boulay.

Sensibiliser les étudiants

Quant aux étudiants, ils étaient encore théoriquement en vacances, reprenant le chemin de la Roumanie en ce début d'octobre. Tous y suivent une formation post-bac, à Cluj, ville connue pour accueillir de nombreux Français dans ce cursus, mais aussi en médecine, kinésithérapie, dentaire.

« Notre objectif en organisant cette semaine, associant découverte de la région et ateliers, est de les inciter ensuite à s’y installer, explique Ludovic Hypolite, animateur au sein du GTV Grand Est. Nous les “captons” avant qu’ils ne repartent en Roumanie. Ceux venus cette semaine sont en quatrième, cinquième ou sixième année d’un cycle qui compte six années de formation. » Comme Lucie, 21 ans, originaire du Puy-de-Dôme.

Sur dossier scolaire

« Je suis une passionnée de cheval et j’ai toujours voulu être vétérinaire, raconte-t-elle. Mais je n’ai pas été prise à la seule formation privée post-bac qui existe en France (2). Un vétérinaire de mon entourage m’a parlé de cette possibilité en Roumanie, je me suis inscrite deux mois avant son début. J’ai été prise après examen du dossier scolaire. Mon objectif est de m’installer en mixte, bovins et équins. »

« Les cabinets vétérinaires de la région ont du mal à recruter pour “la rurale”, souligne Ludovic Hypolite, car nous sommes sur des exploitations en polyculture-élevage, loin des gros bassins allaitants. Mais ici, justement, l’activité est diversifiée et les vétérinaires peuvent travailler, lorsqu’ils sont associés à plusieurs, sur du mixte, canin et rurale. » Comme Estelle Cotton, à la tête de son propre cabinet avec un collègue, employant en plus deux vétérinaires salariés et six assistants.