FLC, société vietnamienne d’immobilier et de tourisme, développe des résidences hôtelières de luxe avec piscine et terrain de golf sur la côte, voire dans les terres. Dans le district de Vinh Tuong, au nord du Vietnam, aux abords du village ou mesdames Cuc et Hoa élèvent des vaches laitières, FLC vient d’annoncer l’extension de son complexe sur 256 ha, avec l’accord des autorités locales. Au Vietnam, le foncier n’appartient pas aux agriculteurs et reste surtout une question politique.

« Nous avons 7 vaches à traire, explique madame Cuc. Nous produisons notre fourrage, l’herbe à éléphant, que nous broyons au fur et à mesure des besoins », environ 10 % du poids de la vache chaque jour. « Avec notre production, nous vivons confortablement à six. Elles consomment l’équivalent de 1 000 m2 chacune dans l’année car nous pouvons faire plusieurs coupes », explique l’éleveuse. Chez sa voisine, dont la famille compte quatre personnes, le troupeau est de même taille.

« On vit bien »

« Nos vaches produisent en moyenne 8,5 g/kg de matières totales avec un taux butyreux de 3,2 g/l. Nous sommes conformes pour la laiterie avec moins de 650 000 cellules par litre. » Les deux éleveuses estiment leurs coûts de production à 9 000 dongs/kg (0,354 € /kg) et vendent leur lait 14 000 dongs/kg (0,550 €/kg). Or, sans terre pour assurer leur autonomie fourragère, elles seront contraintes d’abandonner la production. Le troupeau laitier vietnamien compte 275 000 têtes (contre 155 000 en 2011) pour une production totale de 723 000 t. Mais le pays peine encore à assurer son autonomie, avec moins de 50 % d’autoapprovisionnement. Après avoir soutenu les petites exploitations, le gouvernement est passé en 2009 à une stratégie plus industrielle. Le pays héberge d’ailleurs la plus grosse ferme laitière du monde avec 40 000 vaches.