Programme Inn’ovin

6 agneaux sur 10 consommés en France proviennent de l’étranger. « Il y a de la place pour de nouveaux bergers », assure Patrick Soury, secrétaire général de la Fédération nationale ovine et président du programme Inn’ovin, créé pour faire face à la question du renouvellement des générations au sein de la filière. « D’ici 10 ans, plus de 50 % des éleveurs de ruminants seront en âge de transmettre leur exploitation et leur savoir-faire », précise-t-il.

Parrainage avant l’installation

Aujourd’hui, plus de 35 % des éleveurs ovins ne sont pas issus du monde agricole. C’est le cas de Marion Chomel, 27 ans, éleveuse de 300 brebis dans les Pyrénées-Atlantiques. Si elle s’est associée avec la cousine de sa mère, Marion a grandi en Bretagne, loin d’une exploitation agricole.

 

« J’ai bénéficié d’un parrainage durant les 2 ans qui ont précédé mon installation et au cours duquel j’ai pu comprendre le métier et travailler avec ma future associée », détaille Marion chomel. Un vrai test avant de plonger dans le grand bain, rassurant à la fois pour le futur installé et le cédant.

Livre blanc sur le renouvellement des générations

Le renouvellement des générations est un sujet qui préoccupe de nombreuses filières agricoles. C’est pourquoi la Confédération nationale de l’élevage, qui rassemble les filières bovine, caprine et ovine a dévoilé un livre blanc sur le sujet en février 2019. Elle réclame « un meilleur accompagnement, un meilleur conseil et une meilleure formation au métier d’éleveur » ainsi que la mise en place de dispositifs encourageant « la transmission installation, sur le plan juridique, fiscal et réglementaire ».

 

Le renouvellement des générations passera également par l’arrivée plus importante de personnes qui ne sont pas issues de la profession. « Il est important que nous communiquions sur nos métiers qui offrent de véritables opportunités », souligne Patrick Soury.

Faire connaître le métier

« J’ai une page Facebook qui me permet de communiquer sur mon activité et de faire découvrir mon exploitation, raconte Damien Fraysse, qui représente la neuvième génération de bergers de sa famille et dont l’exploitation est basée dans le Lot. Lorsque des internautes ont des interrogations, je les invite à se déplacer à la ferme. Je me rends également dans des établissements scolaires pour faire connaître mon métier. Ce que j’apprécie beaucoup dans mon métier, c’est que la monotonie ne fait pas partie du quotidien. »

Pour en savoir plus sur le métier d’éleveur : http://devenir-eleveur.com.