À chaque moisson, c’est le même scénario : la remorque de grain à peine arrivée à la coopérative ou chez le négociant est analysée. Mais ce prélèvement d’un petit échantillon n’est pas nécessairement représentatif de la qualité de l’ensemble de la remorque, en particulier sur les gros volumes. Afin de pallier ce problème et de permettre un prétri des lots dès la parcelle, plusieurs constructeurs travaillent à l’intégration de dispositifs d’analyse du grain sur la moissonneuse-batteuse.
La start-up canadienne Ground Truth Ag a déjà réalisé une campagne avec son minilaboratoire installé sur l’élévateur à grain. Le dispositif utilise l’analyse par caméra et la spectrophotométrie infrarouge pour déterminer la teneur en protéines du blé. Pour le moment, c’est la seule récolte que Ground Truth Ag est capable d’analyser. L’entreprise prévoir de distribuer cette solution sur les machines de toutes marques d’ici à 2024.

L’Harvest Lab adapté à la moisson
De son côté, John Deere vient d’ajouter une corde à son arc en déclinant son laboratoire HarvestLab 3000 en version moissonneuse-batteuse. Cette solution utilisée depuis une dizaine d’années pour analyser en continu le maïs et l’herbe sur les ensileuses ainsi que le lisier lors de l’épandage est maintenant disponible en option sur les moissonneuses-batteuses et nommé Grain Sensing.
Il permet d’analyser en temps réel et en continu la qualité du blé, de l’orge et du colza pendant la moisson. En plus de l’humidité et de la teneur en protéines, il est capable de déterminer la teneur en amidon de l’orge et la teneur en huile du colza.
Avant que les céréales n’entrent dans la trémie à grain, elles passent directement devant le capteur HarvestLab 3000 avec l’aide d’une vis d’alimentation motorisée. Ce capteur proche infrarouge réalise les analyses. Les données peuvent être géolocalisées afin d’aider l’agriculteur à adapter ses cartes de modulation pour la campagne de fertilisation suivante.