Le recul de l’offre est également dû à la fonte du cheptel laitier. Les débouchés sont plus larges avec une filière du jeune bovin croisé qui se met en place sur la France et se développe en Espagne. Face à la forte pression des intégrateurs de ces dernières semaines, les volumes expédiés sur l’Espagne se sont renforcés. En revanche, les expéditions vers les Pays-Bas ne sont plus d’actualité face à l’accroissement des vêlages et du report des veaux allemands qui ne partent plus vers la Pologne (fermé à la FCO 3).
Les niveaux de prix sont encore 15 à 20 € au-dessus de ceux pratiqués l’an passé. Les mises en place de la semaine prochaine sur la Bretagne seront quelque peu perturbées par le Space.
Au niveau commercial, les volumes de la semaine ont globalement été absorbés sans contingentement pour les apporteurs. Les intégrateurs maintiennent la pression sur les prix des veaux laitiers. Les gros veaux prim’holsteins pour l’exportation se sont négociés entre 160 et 180 €, alors que la majorité des laitiers et normands mis en place chez les intégrateurs se sont vendus entre 70 et 160 € sur les marchés. Dans les élevages, les tarifs sont bas, car aux prix pratiqués sur les marchés, il faut retirer les frais de ramassage et le travail des négociants qui sillonnent les campagnes.
Dans les croisés, le marché est équilibré que ce soit pour l’intégration, l’exportation ou l’élevage. Cela ne prive pas les gros opérateurs de maintenir la pression sur les prix, notamment dans la marchandise commune ou légère. Les femelles taupes se valorisent au prix des laitiers soit de 80 à 160 €. Les mâles croisés taupes, gris, rouges, jaunes ou blanc bleu ordinaire ont les tarifs qui se situent au niveau des montbéliards de milieu de gamme soient entre 170 et 280 €. Les croisés blanc bleu ou jaunes R lourds se maintiennent entre 260 et 320 €. Les très bons veaux jaunes ou croisés blanc bleu/montbéliards U de conformation, se négocient entre 350 et 470 €, voire 500 € dans les supérieurs.
Dans les allaitants, le commerce est plus fluide dans les limousins face à la faiblesse de l’offre, avec des éleveurs qui privilégient la production de broutards très bien valorisés. Les mâles U lourds se vendent entre 580 et 650 € et des plus légers entre 480 et 570 €.