Les tarifs des veaux laitiers n’ont commencé à progresser qu’à partir de la fin de mai, à la grande surprise des professionnels qui s’étaient résignés à une stagnation des prix. La faiblesse de l’offre et la progression des prix en Espagne avaient obligé les engraisseurs français à réagir. Cinq semaines plus tard, la tendance se renverse sous la pression de ces mêmes opérateurs qui souffrent de pertes conséquentes après une semaine caniculaire. Le flux vers l’Espagne est également impacté par ce coup de chaleur, mais les bons veaux résistent beaucoup mieux à la pression que la moyenne marchandise.

 

L’activité de cette semaine est assez compliquée avec des acheteurs marqués par l’insuffisance des ventes de viande de veau. L’offre est assez stable, mais la qualité des animaux, notamment les plus légers, a souffert du coup de chaud. Les gros prim’holsteins destinés à l’exportation plafonnent à 170 €. Les prim’holsteins et les normands perdent entre 10 et 20 € en fonction des intégrateurs. Les animaux de 45-50 kg se négocient de 100 à 130 €, et les sujets de 50-55 kg convenables se tassent entre 130 et 160 €. La marchandise légère est de nouveau délaissée.

 

La dépression commerciale prend de l’ampleur du côté des croisés. Il s’agit de la gamme de veaux qui perd le plus dans le secteur aval. Le tri est souvent très sévère avec des baisses allant de 10 à 30 € suivant la qualité. Les croisés laitiers ordinaires se valorisent au prix des laitiers et ceux plus viandés aux prix des mixtes. Les femelles sont fortement dévalorisées. Dans les croisés blanc bleu, la gamme de prix est de plus en plus ouverte avec une forte baisse pour les légers alors que les bons U parviennent à se maintenir.