Les intégrateurs ont sérieusement réduit la voilure quitte à laisser des ateliers vides. La mauvaise valorisation actuelle de la viande et le relèvement progressif des coûts alimentaires sont des arguments souvent avancés. La demande en veaux lourds est nettement moins importante, que ce soit dans les bons jaunes, mais surtout dans les croisés blanc bleu. Les engraisseurs préfèrent prendre des sujets ronds plus légers pour les prolonger jusqu’aux sorties de septembre.
Les bons croisés U de plus de 65 kg se valorisent entre 350 et 430 €, pour monter à 450 € dans les supérieurs. La pression est marquée dans les R de plus de 60 kg, qui se négocient sur les marchés entre 270 et 330 €. Les tarifs des R plus légers s’étalent de 200 à 250 €. Les femelles se situent globalement 50 à 80 € en dessous de ces tarifs.
L’animation commerciale est en revanche marquée dans les veaux limousins, avec plus de concurrence à l’achat face à une offre saisonnière qui se replie. Les tarifs ont de nouveau progressé sur les marchés de Lezay et d’Agen, avec des bons mâles qui se négocient couramment de 500 à 550 € et peuvent atteindre 600 € dans les meilleurs. Les femelles bénéficient également de cette embellie même si leurs tarifs sont un peu moins relevés (–50 € par rapport aux mâles).
Pas de changement cette semaine pour les laitiers. Les intégrateurs maîtrisent bien le marché en l’absence de concurrence de l’exportation, pour cette période cruciale des sorties d’août. Les prim’holsteins convenables de 45-55 kg s’échangent dans une gamme de prix allant de 70 à 110 € pour l’engraissement. Les sujets légers convenables de moins de 45 kg restent faiblement valorisés, entre 30 et 70 €. Les veaux maigres restent invendables. Quant aux gros veaux destinés à l’exportation, ils se maintiennent entre 110 et 130 €, soit 50 € de moins que l’an passé.