Plusieurs pays du nord de l’Europe envoient des veaux vers les ateliers espagnols alors que les intégrateurs français concentrent leurs achats sur le territoire national. Les mises en place de veaux importés concernent principalement la production destinée aux plats cuisinés ou à la restauration.
Les éleveurs allemands ou des pays de l’Est ont cherché d’autres marchés pour écouler leurs veaux et les ont expédiés vers l’Espagne. Leurs animaux sont souvent plus lourds (plus âgés) que notre production intérieure. Ces veaux couvrent une grande partie des besoins espagnols qui sont moindres en ce moment, avec à la clé une baisse des achats espagnols en France.
Les tarifs des veaux laitiers sont inchangés depuis le mois d’octobre, avec une majorité de prim’holsteins commercialisés entre 70 et 110 € sur les marchés. Seul le montbéliard reste positif, avec des volumes restreints et une demande soutenue vers l’Espagne (peu de concurrence des autres pays). Les bons sujets sont valorisés de 250 à 280 €, voire 300 € dans les meilleurs sur le marché de Bourg-en-Bresse et de La Talaudière. Les bons veaux destinés à l’engraissement se négocient couramment entre 180 et 230 € alors que les légers se vendent entre 110 et 170 €.
Les engraisseurs accentuent la pression sur les veaux croisés de milieu de gamme R. Cette gamme de marchandise reste majoritairement sur le marché intérieur. Les tarifs se maintiennent dans les taupes, gris, jaunes ou blanc bleu d’entrée de gamme avec des tarifs qui suivent les laitiers ou les mixtes.
La pression est en revanche nettement plus marquée dans les R lourds, ce qui entraîne également une tension dans les bons U, même si ces derniers restent modestement offerts. Les mâles taupes ordinaires se vendent entre 150 et 250 € alors que les croisés blanc bleu R lourds se négocient entre 250 et 350 € et les mâles croisés montbéliards de conformation supérieure entre 380 et 450 €.