Les intégrateurs sont confrontés à une sous-valorisation du prix de la viande à une période où l’équilibre est pourtant très favorable. Les promotions sur la viande de veau ne sont pas à la hauteur des attentes face à un climat social dégradé et une certaine inquiétude sur les retombées commerciales du prélèvement des impôts à la source.
En outre, le renouvellement des générations et les mises aux normes des ateliers entraînent une réduction des places disponibles. Dans un contexte où le marché espagnol est nettement moins demandeur face à une production en retrait et une concurrence plus forte des autres pays de l’Union européenne, les perspectives de hausse des prix s’estompent.
Il y a un an, les premières hausses avaient déjà eu lieu. Ce n’est toujours pas le cas en ce début d’année. Les tarifs sont stables dans les veaux prim’holsteins qui sont valorisés de 50 à 90 € pour les 45-50 kg et de 90 à 110 € pour les 50 à 55 kg. Les plus lourds convenant à l’exportation montent jusqu’à 115-120 €.
Une des observations les plus fréquentes sur les marchés tourne autour de la qualité et du format des veaux qui ne cessent de se dégrader. La robotisation génère une réduction de la taille des vaches dans les schémas de sélection. Cette tendance va réduire le nombre de bons veaux dans les années futures. Le prix des veaux n’est pas très incitatif non plus.
Cette dynamique commerciale ne se vérifie pas dans le montbéliard avec une demande tirée par le marché à l’exportation. Cette gamme de veau n’est pas sujette à la concurrence des autres pays et intéresse les engraisseurs espagnols pour la production de jeunes bovins, avec des débouchés assurés et rémunérateurs sur les pays tiers. Les tarifs ont repris de 30 à 50 € sur janvier amenant les bons sujets lourds entre 240 et 270 €. Cette demande tire l’ensemble de la gamme des veaux destinés à l’intégration.
Dans les croisés, la gamme tarifaire reste très ouverte en fonction de la qualité, mais cette dernière tend à s’amoindrir face à des inséminations qui favorisent en premier la facilité de vêlage et non la recherche de gabarit pour des veaux viandés. Les taupes ordinaires se vendent aux prix des noirs tandis que les blanc bleu et jaunes de moindre conformation sont valorisés aux prix des mixtes. Les bons veaux viandés se maintiennent entre 250 et 350 € pour les femelles et 350 à 450 € pour les mâles U.