Le cours actuel des veaux français est pratiquement au niveau de celui de l’Espagne, ce qui limite sérieusement l’exportation quand il faut ajouter le coût des PCR. Notre voisin cherche d’autres sources d’approvisionnement, et tant que les prix des autres pays ne dépasseront pas ceux de la France, un équilibre va s’instaurer.

 

En outre, les intégrateurs sont soumis à la pression des sorties, avec une consommation qui pâtit du retour du beau temps et du début des vacances de printemps (fermeture des cantines). Les prix de vente sont en baisse, alors que les coûts de production continuent à progresser. Ils considèrent que tout euro mis sur les petits veaux aujourd’hui sera de la perte.

 

L’activité de la semaine est restée assez fluide avec des intégrateurs qui ont des besoins pour les sorties de septembre de prim’holsteins. Sur les marchés, les tarifs ont repris encore quelques euros. Les sujets de 45-55 kg sont commercialisés entre 120 € et 170 €, voire 180 € pour les plus lourds en fonction des régions et de la pression concurrentielle entre acheteurs.

 

La tendance est au plafonnement pour les montbéliards qui sont encore pour une partie d’entre eux en sortie de la fin d’août. À Bourg-en-Bresse ou La Talaudière, les veaux légers sont entre 120 € et 180 €. Les convenables de 55-65 kg sont valorisés de 230 € à 260 € pour monter entre 270 € à 290 € dans les meilleurs.

 

Le commerce des veaux croisé, qui ne bénéficient pas de cette dynamique à l’exportation pour équilibrer l’offre et la demande, demeure sélectif. Les veaux de moyenne conformation, le gros de l’offre, se valorisent au niveau des veaux mixtes ou laitiers pour les plus légers.

 

Dans le domaine des veaux allaitants, les bons mâles limousins et croisés de haut de gamme se maintiennent, mais avec une tendance qui tend à se durcir face à une offre progresse. Cette tension est surtout sensible pour les femelles qui sont souvent valorisées presque 100 € en dessous des mâles. Les transactions sont plus tendues pour les bons légers avec des sorties d’août pour les veaux élevés au lait entier (15 semaines d’engraissement).