Dans un contexte de marché très concurrencé où le maïs américain pèse sur l’ensemble des céréales européennes, les cours du blé et du maïs européens ont reculé la semaine dernière. Et les exportations de blé sont toujours jugées insuffisantes au départ de l’Europe de l’Ouest. Néanmoins, sur Euronext, qui était ouvert vendredi 1er novembre, persiste « une pression vendeuse sur le blé et le maïs », note Argus Media dans sa note quotidienne. Après que l’Algérie est revenue aux achats de blé jeudi dernier, c’était au tour de l’Égypte de lancer « un nouvel appel d’offres pour du blé d’origine optionnelle pour livraison entre le 25 novembre et le 6 décembre », souligne Sitagri.
La tonne de blé clôturait le 1er novembre en baisse d’un euro sur les deux prochaines échéances, à 217 € pour celle de décembre 2024 et à 228,25 € pour celle de mars 2025. Euronext ouvrait en revanche en légère hausse ce matin 4 novembre vers 11h30, avec une tonne qui affichait 218,75 € pour le blé décembre (+1,75 € par rapport à la précédente clôture) et 229,75 € pour le blé mars 2025 (+1,50 €).
L’avancée des récoltes en maïs a tendance à faire pression sur les marchés. Le retour de conditions anticycloniques a permis de progresser dans la moisson, le maïs grain français étant récolté à 38 % le 28 octobre selon les données publiées par FranceAgriMer, contre 21 % la semaine précédente.
La tonne de maïs affichait sur Euronext le 1er novembre, une petite hausse en clôture sur l’échéance la plus rapprochée de novembre, avec 200 € (+1,75 € par rapport à la précédente clôture) et 206,50 € (–1 €) pour l’échéance de mars 2025. Ce 4 novembre à l’ouverture vers 11h30, la tonne progressait légèrement avec 201,75 € pour le maïs de novembre (+1,75 € par rapport à la précédente clôture) et 207,75 € pour le maïs de novembre (+1,25 €).
Marchés américains dans l’attente
« Comme tous les marchés financiers, le marché des grains aux États-Unis est dans l’attentisme avant l’élection présidentielle aux États-Unis qui aura lieu ce mardi 5 novembre, relève Argus Media. Le spectre d’un retour de la « guerre commerciale » entre les États-Unis et la Chine anime les discussions. »
Le blé s’est légèrement replié vendredi sur Chicago avec l’arrivée de nouvelles pluies bénéfiques sur le Midwest. Dans ce contexte, les fonds étaient à la vente vendredi en blé. Le maïs est en revanche soutenu par de nouvelles ventes à l’exportation. Les ventes à l’exportation hebdomadaires publiées jeudi aux États-Unis par l’USDA sont restées élevées pour l’ensemble des produits sur 2024-2025, avec notamment 411 000 tonnes en blé tendre et 2,34 millions de tonnes en maïs, auxquelles s’est ajoutée vendredi, une vente de 781 000 tonnes de maïs américain vers le Mexique.
Du côté de la Russie, l’agence russe SovEcon a réduit de 4 % ses estimations d’exportations de blé russe pour 2024-2025, en raison d’une baisse de la production.
« En Ukraine, les analystes attendent une hausse de la production de maïs en raison d’une augmentation des rendements dans les régions du nord du pays, constate Sitagri. En blé, la production ukrainienne est attendue en hausse de 3 % par rapport à l’année dernière. »