« La nervosité reste de mise sur le marché du blé avec toujours le triptyque des risques géopolitiques, climatiques et commerciaux qui anime les discussions », rappelle ce jeudi 10 octobre 2024 au matin Argus Media.
« Les tensions en mer Noire continuent en effet de se multiplier et rappellent la précarité de la navigation dans la zone. Sur le plan climatique, à l’excès d’intempéries préjudiciables aux récoltes d’automne et semis en Europe de l’Ouest s’oppose toujours un temps trop sec pour les semis en Russie et désormais de plus en plus froid », ajoute le cabinet.
Il complète : « Les blés de l’hémisphère Sud attirent également beaucoup l’attention comme chaque année à cette époque. Et c’est dans ce contexte que la Bourse de Rosario a réduit hier sa prévision de production de blé en Argentine pour 2024 à 19,5 millions de tonnes contre 20,5 millions de tonnes précédemment et ce pour cause de déficit hydrique dans le pays. »
Des restrictions d’experts à prévoir en Russie ?
« Enfin sur le plan commercial, la convocation par le ministère de l’Agriculture russe de tous les exportateurs du pays pour une réunion d’urgence ce vendredi ouvre la porte à toutes les anticipations possibles en termes de possibles contrôles ou restrictions à l’exportation », informe encore Argus Media.
Le mercredi 9 octobre 2024 sur Euronext, la tonne de blé a terminé à 228,75 € (–1 € par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de décembre et à 241 € (–0,75 €) sur celle de mars 2025. Celle de maïs a clôturé la séance à 213,25 € (–0,75 €) sur novembre et à 219,25 € (–0,75 €) sur mars 2025.
Et ce jeudi 10 octobre peu avant 11 heures, la tonne de blé s’affichait à 231,25 € (+2,50 €) sur l’échéance de décembre et à 243,50 € (–2,50 €) sur celle de mars. Celle de maïs débutait la séance à 214,75 € (+1,50 €) sur l’échéance de novembre et à 220,75 € (+1,50 €) sur celle de mars.
« Le complexe du blé a enregistré des gains mercredi sur les trois marchés [américains] à la clôture », fait par ailleurs savoir Sitagri.