« Fin de semaine en demi-teinte sur le marché des grains. Le mouvement de rebond général donne quelques signes d’essoufflement sur fond de prises de profits de fin de semaine. Sur le marché du blé, la concurrence des origines mer Noire demeure la principale force de rappel. Dans ce contexte, les opérateurs sont dans l’attente d’un retour des grands pays importateurs aux achats. En maïs, les regards se tournent vers les potentiels des récoltes à venir aux États-Unis comme sur le bassin mer Noire », observe Argus Media dans sa note quotidienne diffusée ce 9 septembre 2024.
Vendredi dernier, le 6 septembre, sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 199 € sur l’échéance de septembre (–4,75 € par rapport à la clôture précédente) et à 218,75 € sur celle de décembre (+0,25 €). La tonne de maïs a, quant à elle, terminé la séance en repli sur l’échéance de novembre à 202 € (–0,75 €) comme sur celle de mars 2025 à 207,75 € (–1 €).
Limitation des exportations ukrainiennes
« Dans une moindre mesure, la Russie partage le constat européen. La récolte de blé russe est estimée en baisse de 800 000 tonnes par SovEcon, à 82,5 millions de tonnes, indiquait vendredi La Coopération Agricole métiers du grain dans “Actualités agricoles”. À cela s’ajoutent des difficultés de semis en Ukraine et en Russie en raison d’un déficit hydrique important. »
« L’Ukraine annonce par ailleurs, en accord avec ses partenaires commerciaux, limiter son volume d’exportation de blé à 16,2 millions de tonnes pour la campagne de 2024-2025, poursuit-elle. Depuis le 1er juillet l’Ukraine a déjà exporté 7,2 millions de tonnes de céréales dont 3,8 millions de tonnes de blé, 2,3 millions de tonnes de maïs et 1,1 million de tonnes d’orge. Les volumes à destination de l’Union européenne sont respectivement de 697 000 tonnes, 2,23 millions de tonnes et 153 000 tonnes. »
La Coopération Agricole complétait : « Les facteurs limitant la hausse des cours sont principalement l’annonce en Australie d’une production de blé attendue en hausse de 2,7 millions de tonnes, à 31,8 millions de tonnes en raison de conditions climatiques favorables. Ainsi que l’offre mer Noire qui continue de s’imposer à l’échelle internationale d’autant plus dans le contexte de hausse des prix sur Euronext. »
Attente des chiffres canadiens
« Les stocks canadiens seront mis à jour lundi matin par Statistique Canada et les opérateurs s’attendent à ce que les stocks de blé atteignent 3,555 millions de tonnes à la fin du mois de juillet », ajoutait par ailleurs Sitagri.
Ce lundi 9 septembre 2024, vers 11h55, les cours du blé repartaient à la baisse, pour s’échanger à 198,25 € (–0,75 €) sur l’échéance de septembre, et à 218,50 € (–0,25 €) sur décembre. La tonne de maïs, quant à elle, perdait 1,25 € sur l’échéance de novembre à 200,75 € et 1,75 € sur celle de mars à 206 €.