La baisse des prix du blé comme du maïs s’est poursuivie sur Euronext hier, lundi 15 juillet. Elle « s’accélère en ce début de semaine, analyse Argus Media dans sa lettre quotidienne. Le repli sur Chicago est tel que toutes les autres origines suivent le mouvement dans un environnement toujours morose. » Selon le cabinet, la montée des craintes quant à un nouveau différend commercial entre la Chine et les États-Unis paralyse les rachats de positions des opérateurs financiers.
Le lundi 15 juillet sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 213,50 € sur l’échéance de septembre (–6,50 € par rapport à la clôture précédente) et à 222,25 € (–6,50 €) sur celle de décembre. La tonne de maïs a terminé la séance à 212,25 € (–4,50 €) sur l’échéance d’août et à 205,75 € (–4,25 €) sur novembre.
Les acheteurs internationaux profitent de la chute des cours
Par ailleurs, « l’avancée des moissons en Russie et la faible dynamique à l'exportation du pays sur juillet donnent lieu à d’importants volumes disponibles à court terme, détaille Argus Media. D’ailleurs, l’embargo à l’importation de la Turquie puis du Pakistan participe au repli des cours russes. »
L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a lancé un nouvel appel d’offres, « profitant du repli actuel des marchés », tout comme le Gasc en Égypte.
Ce mardi 16 juillet, peu avant 11 heures, la tonne de blé s’échangeait à 214,75 € (+1,25 €) sur l’échéance de septembre et à 223,50 € (+1,25 €) sur celle de décembre. La tonne de maïs ouvrait la séance à 212,50 € (+0,25 €) sur l’échéance d’août et à 206,50 € (+0,75 €) sur novembre.
Blé et maïs au plus bas à Chicago
Du côté de Chicago, « la pression des fonds est toujours palpable aux États-Unis, poussant le blé, le maïs et le soja vers de nouveaux plus bas d’échéance. Tout cumulé, les opérateurs financiers conservent une position nette vendeuse record, ce qui est confortable au regard de la direction prise par les cours », rapporte Argus Media.
Les marchés américains ont commencé la semaine en baisse. Sitagri indique que le maïs à l'échéance de septembre a cédé 12 cents et le blé 18 cents. « En augmentant la production [de blé] à 54,66 millions de tonnes, l’USDA frappait un grand coup et confirmait les bons échos de rendement », précise Argus Media. Selon le cabinet, les origines américaines ont rarement été aussi compétitives. « Tout retour de la demande pourrait faire profiter les matières premières du pays. »
« Des pluies bénéfiques sont attendues en particulier en Indiana, Illinois et Ohio, États qui souffrent de la sécheresse », relève Sitagri.