Les céréales ont démarré la semaine en baisse, dans le sillage du pétrole. Le lundi 8 janvier 2024 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 218,50 euros (–2,25 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mars et à 222,50 euros (–2,50 euros) sur celle de mai. La tonne de maïs a terminé la séance à 193,50 euros (–2,50 euros) sur l’échéance de mars et à 199,50 euros (–3,25 euros) sur juin.
Le cours du baril recule de 4 %
Sur le marché du pétrole, « le baril a en effet concédé un recul de 4 % hier à New York pour revenir à 70,8 $ au plus bas depuis la mi-décembre », indique Argus Media-Agritel dans sa lettre quotidienne ce 9 janvier 2024, évoquant la forte concurrence entre les pays producteurs de pétrole. « Des hausses de production au Nigeria, en Irak et en Angola dépassent les coupes de production initiées par l’Arabie Saoudite et ses proches alliés dans l’Opep, indique le cabinet. Fâchée, l’Arabie Saoudite réplique en abaissant ses propres prix de vente vers l’Asie pour février sur un plus bas de deux ans. Cette compétition déflationniste n’est guère appréciée des investisseurs sur les matières premières. »
Ce mardi 9 janvier 2024, vers 11 heures sur Euronext, la tonne de blé s’affichait à 220,00 euros (+1,50 euro) sur l’échéance de mars et à 224 euros (+1,50 euro) sur celle de mai. La tonne de maïs démarrait la séance à 194,50 euros (+1 euro) sur l’échéance de mars et à 200 euros ( 0,50 euro) sur celle de juin.
« Profitant de la rechute des cours du blé, l’Égypte, qui avait annulé son précédent appel d’offres, revient aux achats ce jour, poursuit Argus Media-Agritel. La compétition entre les différentes origines mer Noire et le blé français s’annonce une nouvelle fois relevée. L’Algérie revient, quant à elle, aux achats de blé dur. »
À la Bourse de Chicago, le blé a reculé, tout comme le maïs, dont le boisseau se négocie autour de 465 cents, indique Sitagri. « On reste loin, très loin des niveaux observés en avril 2022 à pratiquement 700 cents. Les contrats à terme sur le maïs américain ont atteint lundi leur niveau le plus bas depuis plus de trois ans », souligne ce dernier. Pour Argus Media-Agritel, « le maïs US souffre d’autant plus du recul du pétrole que le débouché éthanol est actuellement l’un de ses rares points de dynamisme ».