« La séance d’hier a été marquée par le rebond général des prix », indique Agritel dans sa note quotidienne. « Le cours du blé sur Euronext retrouve ainsi son plus haut niveau depuis 3 mois tout comme le maïs. » Ainsi, le mercredi 19 juillet 2023, la tonne de blé a clôturé à 253,75 euros sur l’échéance de septembre (+19,25 euros par rapport à la clôture précédente) et à 258 euros sur celle de décembre (+17,25 euros). Celle de maïs a terminé à 249,75 euros (+12,75 euros) sur l’échéance d’août et à 242,50 euros (+11,50 euros) sur celle de novembre.

Ce jeudi 20 juillet, peu avant 11 heures, la tonne de blé s’affichait encore en hausse, à 260 euros sur l’échéance de septembre (+6,25 euros) et à 264 euros sur celle de décembre (+6 euros). Celle de maïs s’affichait à 252,75 euros (+3 euros) sur l’échéance d’août et à 244,50 euros (+2 euros) sur celle de novembre.

« Le message est très clair »

Ce rebond s’explique par un regain de tension sur la mer Noire après la suspension du corridor d’exportation, avec des frappes aériennes sur Odessa. Agritel estime que « le fait de toucher aux installations portuaires de stockage marque une nouvelle phase dans le conflit ».

Le cabinet précise que « les autorités russes communiquent néanmoins sur le fait qu’un retour sur cet accord est toujours possible dès lors que les contreparties demandées seront accordées ».

« Avec l’intensification des bombardements, la Russie ne donne aucune chance à une poursuite du corridor sans elle. Le message est très clair et les marchés commencent à l’intégrer », a constaté Damien Vercambre, courtier au cabinet Inter-Courtage, auprès de l’AFP.

États-Unis : les marchés progressent également

À Chicago, maïs et blé ont également clôturé « en forte hausse dans un contexte d’aggravation des tensions dans la région de la mer Noire », rapporte Sitagri. Le blé a bondi de 57 c (centimes de dollar par boisseau) mercredi 19 juillet, et le maïs de 17 c.

Le cabinet souligne que « le ministre de la Défense russe a averti qu’il considérerait dorénavant tout bâtiment naval s’approchant des ports ukrainiens comme un possible transport d’armement ».

Sitagri note que, face au risque de famine dû à l’absence de céréales ukrainiennes, « la Russie a proposé des livraisons humanitaires gratuites à partir de ses propres stocks, tout en indiquant que seulement une partie infime des exportations ukrainiennes étaient à destination des pays qui avaient le plus besoin. »