« La purge se poursuit sur les marchés, avec des ventes importantes notamment de la part des fonds, faisant suite à l’annonce du prolongement pour 2 mois des accords sur le corridor ukrainien en mer Noire, indique Agritel dans sa note quotidienne. Même si cela était anticipé, la nouvelle donne l’occasion au marché d’accélérer la tendance baissière inscrite depuis plusieurs mois maintenant. »
Ainsi, le jeudi 18 mai 2023 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 222,25 euros sur l’échéance de septembre (–3,25 euros par rapport à la clôture précédente) et à 228,50 euros sur celle de décembre (–2,50 euros). La tonne de maïs terminait la séance à 219,25 euros (stable) sur l’échéance de juin et à 214,75 euros (–2,50 euros) sur celle d’août.
En revanche, ce vendredi 19 mai 2023, peu avant 11 heures sur Euronext, la tonne de blé regagnait 2,75 euros sur l’échéance de septembre, à 225 euros, et 3 euros sur l’échéance de décembre, à 231,50 euros. La tonne de maïs, quant à elle, gagnait 3,50 euros sur les échéances de juin à 222,75 euros et 3,25 euros sur l’échéance d’août à 218 euros.
Effet ciseaux des prix
Selon le cabinet de conseil, « les résultats des exploitations agricoles françaises vont être largement impactés pour la prochaine campagne, les niveaux de prix actuels ne permettant pas de couvrir la hausse des charges, avec pour exemple des cours des engrais qui étaient au plus haut lors des achats effectués pour la récolte de 2023. »
À la Bourse de Chicago, le blé et le maïs régressaient dans un contexte de liquidation massive de la part des fonds, et la faveur de conditions climatiques favorables aux futures récoltes de maïs. « Le maïs s’affiche ainsi au plus bas depuis 19 mois », résume Agritel. Les rendements du blé d’hiver américain sont attendus très décevants et les exportations de la semaine restent sous les attentes des analystes.
Production mondiale de maïs en hausse
Le CIC (Conseil international des céréales) révise à la hausse son estimation de production mondiale de maïs pour la prochaine campagne à 1,217 milliard de tonnes, contre 1,208 estimés le mois dernier. « Cela est le résultat essentiellement d’une hausse de la production au Brésil, estimée maintenant à 130,2 millions de tonnes », complète le cabinet de conseil.
En blé, la production mondiale est revue en baisse de 4 millions de tonnes, à 783 millions. La production européenne de blé à venir est estimée à 136,8 millions de tonnes, en repli de 1 million, conséquence notamment de la baisse de production attendue en Espagne à seulement 5,6 millions de tonnes. Le pays fait en effet face à une sévère sécheresse ces derniers mois.