« Dès lundi 29 janvier à 14 heures, les agriculteurs des départements : l’Aisne, l’Aube, l’Eure, l’Eure-etLoir, l’Île-de-France, la Marne, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-et-Marne, la Seine-Maritime et la Somme, membres du réseau FNSEA et Jeunes Agriculteurs du Grand Bassin parisien entament un siège de la capitale pour une durée indéterminée », écrivent les deux organisations syndicales dans un communiqué de presse. « Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs », ajoutent-ils dans le bref texte.
Rungis dans le collimateur de la Coordination rurale
De son côté, la Coordination rurale du Lot-et-Garonne se prépare à monter bloquer le marché d’intérêt national de Rungis. « Nous avons décidé dès lundi matin de partir direction Paris, en tracteurs, pour rejoindre le mouvement. On a décidé de monter à Paris bloquer Rungis, a déclaré José Pérez, coprésident du syndicat. On part lundi à 9h00 d’Agen, on prend l’autoroute à Cahors, on monte à Paris en passant par Limoges et on récupère tous les gens qui veulent se joindre à nous. »
Après les annonces du Premier ministre Gabriel Attal, c’est le premier syndicat à annoncer ouvertement l’objectif d’un blocage majeur à Paris ou à proximité de Paris. « On a décidé ça un peu tout seuls, on a échangé avec la Haute-Vienne, a dit José Pérez. On ne peut pas rester comme ça. Sur Agen, on a tout fait, on ne peut pas faire plus. On ne veut pas faire les “zadistes”, c’est le moment de sortir. Ça n’avancera plus sur Agen, on ne peut pas rester là. On est déterminé, lundi, 9h00, notre cortège partira d’Agen. »
Samedi toujours, Jeunes Agriculteurs (JA) a estimé que l’idée de cibler Paris n’était « pas tranchée », le syndicat devant encore prendre le temps de « recalibrer la mobilisation », selon son secrétaire général, Pierrick Horel, qui a pour sa part exclu un « blocus de Rungis ».
Le marché d’intérêt national (MIN) de Rungis, au sud de la capitale, est le premier marché de gros de produits frais d’Europe. En 2022, trois millions de tonnes de marchandises ont transité par Rungis pour un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros, dont le secteur des fruits et légumes occupe la plus grande part.