En 2014, le Gaec du Puy, à Ayat-sur-Sioule dans le Puy-de-Dôme, a construit une stabulation pour améliorer le confort de travail. « Nous avons toujours produit du lait, nous voulions continuer dans de bonnes conditions alors que l’effectif augmentait, et même si la conjoncture était difficile », indique Jean-Marie Simon. Pour autant, les associés ont cherché à minimiser les coûts. La stabulation, comprenant une salle de traite 2 x 8 en épi, est revenue à près de 7 000 €/ vache laitière. « À l’animal logé, le prix chute à 5 400 €, souligne Eliane Tessandier de l’EDE du Puy-de-Dôme. Puisque les génisses logent sur aire paillée sous le même toit, à côté d’une case d’isolement. »
La charpente métallique et le bardage sur les longs pans, reposant sur un petit muret de seulement 30 cm, ont limité le montant de l’investissement. Les tôles perforées alternent avec les translucides et participent à la bonne ventilation du bâtiment de plus de 30 m de large.
« Entre les génisses et les vaches, la hauteur des murs (1) aurait pu être encore réduite », estime Eliane Tessandier. Jean-Marie souhaitait cependant éviter le risque que de la paille « s’envole » sur l’aire d’exercice des vaches et vienne encombrer la fosse à lisier. Cette dernière n’a pas nécessité de béton. Elle est composée d’une bâche géomembrane posée sur des talus et recouverte d’une deuxième bâche de même composition. « Ainsi les eaux de pluie ne sont pas mélangées au lisier, souligne la technicienne. Cela réduit les frais d’épandage. L’effluent ne nécessite pas de malaxage comme dans les fosses non couvertes, où se forme une croûte. L’absence d’odeur est un autre avantage du dispositif. Sa capacité est de 1 200 m3 et elle a coûté16 000 €.
Matelas garantis 12 ans
Les associés n’ont pas négligé le confort des animaux. Ils ont installé des matelas dans les logettes. À 150 €/place, cet équipement figure parmi les plus coûteux du marché. « Mais il est garanti 12 ans », précise ElianeTessandier. Pour la traite, Jean-Marie était tenté par un robot, mais André et Fabrice, en charge de la traite, ont préféré un équipement classique 2 x 8 en épi. La salle de traite est néanmoins équipée de quais en sinus pour travailler plus confortablement. « Le trayeur peut se rapprocher de la mamelle pour être plus à l’aise pour poser la griffe», insiste Eliane Tessandier. La sortie rapide des vaches après la traite participe aussi au confort de travail. Grâce à cette option et au chien électrique, les vaches ne traînent pas, ni à l’entrée, ni à la sortie. Résultat : la traite des 60 vaches est bouclée en 1 h. Les associés ne perdent pas de temps non plus pour laver les animaux avant la traite car ils sont propres. Les passages des racleurs sont prévus régulièrement, notamment avant la traite, pour limiter le salissement.
(1) Il mesure 2 m de haut.