Des applications pour optimiser le ramassage des bottes

La start-up Trackengo vise à assister les chantiers de ramassage des bottes à travers deux applications. L’une sera à destination des marchands de paille et entrepreneurs, et sera lancée en avril prochain. L’autre est conçue pour des éleveurs qui vont ramasser des fourrages en bottes.

 

La première s’appelle Kropeo et aide à la gestion des équipes de saisonniers et de salariés qui travaillent sur la saison de paille. Elle comprend un annuaire avec les coordonnées de toute l’équipe, et recense les différentes parcelles. Elles sont géolocalisées et un système de navigation guide le chauffeur, en prenant en compte les points de passage obligatoires pour éviter de se retrouver sur une chaussée non adaptée pour un attelage agricole.

 

Les points de vigilance sur la route et dans les parcelles peuvent être localisés également. La surface et le statut de chaque parcelle sont renseignés (« à andainer », « à presser », « à ramasser » ou « terminée » par exemple). La quantité de bottes et leurs poids moyens peuvent être entrés par le chauffeur.

 

L’application Reckeo, nominée pour un Sima innovation award, devrait sortir pour 2022. Elle pourra agglomérer les données des boîtiers connectés qui géolocalisent chaque ouverture de porte d’une presse à balles rondes par exemple. En fonction des positions de chaque botte, l’algorithme indiquera les différents positionnements du plateau recommandés pour optimiser le chantier de ramassage.

 

Une fonctionnalité devrait être ajoutée pour indiquer la parcelle de provenance des bottes dans les lieux de stockage. La société a été créée en 2020 par Florian Lafoux, ingénieur agronome diplômé de l’École supérieure d’agriculture (Esa) d’Angers il y a deux ans.

La ventilation des cellules de grains contrôlée à distance

La start-up Farmviz est basée à Châteaudun et a été cofondée par Hélène Dechatre et Georges-Alexandre Clémence. Elle propose un service de monitoring de la ventilation pour le stockage des céréales. Les clients peuvent être des agriculteurs, des coopératives ou des négociants.

 

Quatre formules différentes existent. Le pack sérénité coûte 49 € par saison de ventilation. Il permet de planifier les créneaux de ventilation à cinq jours et de recevoir des rappels sous forme de pense-bête via SMS.

 

Pour le pack nomade, il faut débourser 199 € et se combine au pack sérénité. Il comprend une sonde thermométrique en acier inoxydable pour faire des mesures manuelles dans les différents stockages de façon nomade. Les données sont automatiquement transmises vers l’application mobile.

 

Le pack thermométrie comprend un ensemble de sondes installées de manière semi-permanente pour suivre à distance la température des zones de stockage et les centraliser dans l’application.

 

L’offre la plus poussée est le pack ventilation, qui comprend le pack thermométrie ainsi que des boîtes de gestion des systèmes de ventilation pour les commander à distance. Le prix de ces deux dernières offres dépend du nombre de cellules à équiper. Les sondes peuvent communiquer avec le boîtier jusqu’à une distance théorique de 15 km.

 

Farmviz met en avant une division par deux des factures d’électricité grâce à l’optimisation de la ventilation, et une division par 3 du nombre de déplacements. Le suivi précis des températures améliore la traçabilité et permet d’agir rapidement pour limiter les dégâts directs et indirects d’une chaleur excessive, comme la transpiration du grain ou la prolifération des insectes.

Sécuriser les fourrages grâce à l’hydroponie

Le projet Hydro’Germe vise à développer une production de fourrages verts disponibles toute l’année. Le procédé repose sur la technique de l’hydroponie et offre une solution face aux problèmes de sécheresse et d’accès au foncier.

 

Dans ces chambres hydroponiques, les besoins en eau sont plus faibles qu’en plein champ. Hind El Kira, la porteuse du projet a annoncé lors du concours Agreen Startup, dont elle a reçu le troisième prix, que deux litres d’eau suffisaient pour produire un kilogramme de fourrage.

 

Le produit prend la forme d’un tapis végétal constitué de graines, de racines et de l’herbe fraîche. L’ensemble est consommé tel quel par l’animal et comporte une teneur élevée en protéines grâce au processus de germination. Madame El Kira travaille depuis deux ans sur cette technique au Maroc et recherche des fermes en France pour expérimenter Hydro’Germe.

 

Elle annonce un coût de revient divisé par trois par rapport à une production dans les champs et précise qu’il s’agit d’une solution complémentaire de sécurisation fourragère « comme un groupe électrogène qui garantit le système électrique en cas de défaillance, il s’agit là d’un groupe fourrager ».