2022 a battu des records tant en températures, qu’en manque de précipitations. Or, cela favorise de nombreux ravageurs du soja, restés discrets en 2021.
Principal ravageur de cette culture, la punaise verte du soja, ou Nezara viridula, s’attaque aux gousses et graines en formation avec des dégâts possibles sur le rendement, sur la composition de la graine, son pouvoir germinatif et sa qualité visuelle. Les dégâts les plus importants sont causés par les adultes et par les stades les plus avancés (à partir du 4ème stade larvaire sur cinq). « Le développement des larves est directement conditionné par la température. Et cette année, nous pouvons craindre une apparition précoce des stades L4 et donc une nuisibilité importante sur nos parcelles », estime Terres Inovia.
Lutter contre les lépidoptères nuisibles
La présence d’au moins 2 ou 3 individus (adultes ou larves) dans au moins 1 point d’observation sur 2 choisis au hasard sur la parcelle justifie un traitement à base de lambda-cyhalothrine (Karaté Zéon, Lambdastar, Estamina…). « Les pullulations pouvant être tardives, il est important de tenir compte du délai avant récolte de 35 jours », insiste l’institut.
Pyrale des haricots (Etiella zinckenella), noctuelle de la tomate ou Héliothis (Helicoverpa armigera) et vanesse de l’artichaut (Vanessa carduii) peuvent aussi être problématiques des années comme celles-ci. Leurs chenilles se nourrissent en effet de feuilles et/ou de jeunes graines. « Seules les infestations massives et précoces nécessiteront une intervention, souligne Terres Inovia. Les solutions à base de Bacillus thuringiensis sont les seules autorisées ».