Le rapport était particulièrement attendu par les opérateurs, l’édition de janvier ayant été annulée en raison du « shutdown » de l’administration américaine. « La grosse surprise, c’est le réajustement des stocks de soja en Argentine », revus considérablement à la baisse, soulignait Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel. Le ministère américain a ainsi opéré un réajustement des stocks argentins à la baisse et ceux du Brésil à la hausse, tenant compte de révisions de stocks effectuées par les autorités des deux pays à la fin de 2018.

 

 

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Les stocks argentins de fin de campagne sont ainsi revus à la baisse de près de 12 millions de tonnes (Mt), à 29,5 Mt. À l’inverse, les stocks brésiliens sont revus un peu à la hausse, (+3 Mt, à 24,2 Mt). Les États-Unis, dont la production a été légèrement revue à la baisse, voient également leurs stocks baisser un peu à 24,7 Mt, contre 26 Mt il y a deux mois.

En conséquence, les stocks mondiaux baissent nettement, à 106,7 Mt contre 115,3 Mt en décembre. En ce qui concerne les prix, « c’est un rapport plutôt haussier sur le soja », estimait Gautier Le Molgat.

Augmentation de l’exportation de blé russe et de maïs ukrainien

En revanche, le rapport était nettement plus timide, concernant les céréales et notamment le blé. Les stocks aux États-Unis étaient légèrement revus à la hausse, (27,5 Mt, contre 26,5 Mt en décembre), à la faveur d’une révision à la baisse de la consommation intérieure.

Gautier Le Molgat soulignait « l’augmentation des perspectives d’exportation en Russie en blé, et en maïs, en Ukraine ». La Russie voyait sa production révisée à la hausse à 71,6 Mt contre 70 Mt il y a deux mois, et ses exportations à 37 Mt contre 36,5 Mt.

 

 

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« Les stocks à l’échelle mondiale baissent un tout petit peu (267,5 Mt contre 268,1 Mt en décembre), c’est quasi un statu quo », estimait M. Le Molgat. L’événement sur le blé, vu de la France, semblait davantage la vente annoncée de blé tricolore à l’Égypte pour le deuxième appel d’offres consécutif : l’Égypte, depuis quelque temps chasse gardée des Russes, a finalement acheté vendredi 300 000 tonnes de blé, dont 120 000 tonnes de blé français, 120 000 tonnes de blé américain et 60 000 tonnes de blé ukrainien, selon un tweet du cabinet Agritel.

 

La production de maïs ukrainien, quant à elle, était légèrement révisée à la hausse, (+0,5 Mt, à 35,5 Mt) et les exportations d’autant (+0,5 Mt, à 28,5 Mt).