« Même si je crois aux vertus des plantes, des huiles essentielles que j’utilise pour moi, j’ai quitté ce domaine car l’esprit de la naturopathie a été dévoyé. J’ai croisé des soi-disant praticiens qui exerçaient après deux stages dans le sud de la France… Quand la Miviludes (1) a commencé à surveiller, à juste titre, la profession, ça a été le coup de grâce ! »
Inaction des pouvoirs publics
Walid avait pourtant accumulé beaucoup de connaissances et de pratique, avant d’ouvrir son cabinet. « Je suis chimiste de formation, raconte-t-il. J’ai travaillé dans l’industrie pharmaceutique et quand je voyais tous ces médicaments fabriqués à base de plantes avec force adjuvants, conservateurs, alors que ces principes actifs existent à l’état naturel, je me suis intéressé à la phytothérapie. Gamins, ma grand-mère nous soignait avec des cataplasmes, de la nigelle. J’ai suivi 1 500 heures d’enseignement, avec des modules sur la micronutrition, la physiopathologie, l’anatomie. »

Installé près de Metz, il intervenait dans les écoles sur l’importance du manger sain. « Au plan national, j’étais vice-président de l’Omnes, Organisation de la médecine naturelle et de l’éducation sanitaire, précise Walid. Nous demandions que cette profession soit encadrée, légiférée, comme en Allemagne. Notre objectif était que les naturopathes soient des acteurs de la santé, intervenant sur la prévention. Alimentation, activité physique, il y a beaucoup à faire. Mais l’Ordre des médecins est trop puissant, les pouvoirs publics ne bougent pas. » Depuis, Walid s’est reconverti dans le marketing digital.
(1) Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.