Le terme dysphagie, du grec dys, anomalie et phage, manger, recouvre les difficultés à avaler liquides ou solides. Ce qui est appelé communément la fausse route, lorsque l’aliment passe dans la trachée au lieu de l’œsophage, constitue une urgence vitale. « La dysphagie n’est pas une pathologie, explique Caroline Sevestre, orthophoniste à Metz, spécialisée dans son traitement. C’est la conséquence d’une autre maladie, souvent Alzheimer, Parkinson, AVC, maladie de Charcot, sclérose en plaque. Un cancer de la langue, du larynx, la radiothérapie qui le suit, une opération dans cette zone sensible peuvent également entraîner une dysphagie. »

La professionnelle de santé intervient en secteur hospitalier. Après un bilan complet de la fonction de déglutition, elle procède à sa rééducation de façon très progressive : position du patient, respiration, texture de l’aliment, volume de la ration… Le travail est parfois long, de six mois à deux ans pour des patients nourris par sonde gastrique. Mais les résultats sont probants et permettent de retrouver une vie normale. En général, l’hôpital indique un professionnel compétent dans ce domaine. D. Péronne

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