« Nous pouvons saluer la réussite des plans EcoAntibio 1 et 2 qui ont mené à une réduction de 52 % d’utilisation d’antibiotiques en élevage en France », se réjouit Marc Fesneau lors de sa visite au lycée agricole de Mirecourt (Vosges), ce lundi 15 avril 2024. Son objectif est simple : « Il faut tenir cette trajectoire, stabiliser l’utilisation à –52 % et démontrer par nos recherches qu’il est possible de se passer d’antibiotiques. »
Pour cela, une enveloppe annuelle de 2 millions d’euros viendra soutenir les projets d’instituts de recherche, d'établissements scolaires, ou autres acteurs de l’élevage. Jusqu’au 14 juin 2024, ces derniers pourront candidater pour rejoindre le banc des 200 projets déjà financés depuis 2013.
Devenir pionniers sur les solutions alternatives
Sensibilisation des agriculteurs et des acteurs du terrain, analyse des mécanismes de transmission des résistances, usage de solutions alternatives… Ce troisième plan vise à conforter tout ce qui a déjà été fait, avec deux nouveautés : étudier d’autres types de résistances (antifongiques, antiprotozoaires) et élargir la recherche aux animaux carnivores domestiques (chiens et chats).
« Nous voulons être pionniers pour montrer le chemin à prendre aux autres pays. Nous avons besoin de montrer les alternatives comme la biosécurité et la vaccination notamment », affirme le ministre de l’Agriculture.
Cette question « d’une seule santé » repose sur un maillon de la chaîne indispensable : les vétérinaires. « D’ici à 2030, 75 % de vétérinaires supplémentaires seront formés. Mais encore faut-il rendre l’installation en milieu rural attractive, et nous y travaillons avec les collectivités. »