Priorité à l’emploi et aux jeunes
Cette année, une part importante du Sia sera consacrée au forum sur l’emploi et aux jeunes, en particulier à travers le Trophée national des lycées agricoles (TNLA) coorganisé avec le Groupe France agricole. « Les jeunes sont en train de se préparer », s’est félicitée Valérie Le Roy, directrice du Sia, en rappelant quelques autres chiffres : 12 000 postes ne sont pas pourvus dans le secteur agricole (maraîchage inclus), 50 000 salariés sont embauchés chaque année, et 12 000 personnes s’installent chaque année en tant qu’agriculteurs.
La part grandissante du numérique justifie le regroupement de toutes les start-ups du secteur dans un grand espace commun, intitulé « Agriculture 4.0 ». Y sera regroupé « tout ce qui touche à l’agriculture, mais aussi aux consommateurs », a précisé Valérie Le Roy. Bref, le monde agricole bouge. D’où le thème de l’édition de 2017 : « L’agriculture : une passion, des ambitions. »
Différents représentants des filières animales et végétales – Cédric Briand, l’éleveur propriétaire de Fine, l’égérie du Sia 2017, Jean-Luc Chauvel, président de Races de France, Éric Lainé, président du comité végétal du Sia, Véronique Blin, administratrice de Coop de France – ont souligné l’importance du Sia pour la profession, en matière de commerce et de rencontres. « Chaque année, ce sont environ 30 000 personnes qui se rendent sur le Sia pour des motifs professionnels », a précisé Jean-Luc Poulain.
Agroécologie et économie de la photosynthèse
Le ministre de l’Agriculture, très incisif ce matin, a conclu les échanges en multipliant les piques à l’adresse de collègues politiciens et de la profession agricole. Il a souligné que lors de son mandat, il avait essayé de répondre aux deux mots d’ordre du Sia – passion et ambition — en particulier par l’agroécologie et par l’économie de la photosynthèse destinée à développer la production de produits biosourcés. « Ce sont deux enjeux d’avenir, à condition que les filières agricoles s’adaptent… », a-t-il relevé. Défendant son bilan, et répondant aux craintes de destruction d’emplois, il a estimé que « l’agroécologie est pourvoyeuse d’emplois ».