En culture légumière, de plein champ ou sous-abri, Phyllotreta sp. occasionne des dégâts de plus en plus importants. C’est en particulier vrai dans les Pays de la Loire où l’Arelpal vient de clore le projet Pamal (1). Sur trois ans (2020-2022), il visait, dans un contexte de raréfaction des produits phytosanitaires, à identifier des alternatives, en particulier du côté des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP).
En laboratoire, Pamal a permis de tester dix-huit plantes sous deux concentrations, soit au total trente-six modalités. Des produits commerciaux ont également été intégrés au protocole.
Résultats mitigés
Concernant les résultats, « l’altise reste très difficile à atteindre », met en avant Charlotte Berthelot, ingénieure du Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL). Précisément, les plus fortes mortalités (80 % au maximum) ont été relevées avec Pim + et Qapuce, deux produits commerciaux, « avec un avantage au premier ».
L’infusion de thym, le piment et la tanaisie ont eu un effet mais moindre, avec au maximum 20 % de mortalité. Aux champs, Pamal a permis de comparer des extraits de piment, de neem, des macérations d’ail, de prêle, un macérat de fabacées et de l’huile essentielle de lin. Là aussi, les résultats restent très mitigés : en roquette, culture courte, les traitements n’ont pas été efficaces. En radis et chou, leur effet est resté faible.
Au final, « les PNPP n’ont pas encore fait la preuve d’une efficacité suffisante. Les produits commerciaux à base d’extrait de plantes, non plus », estime le CTIFL.
(1) Pucerons et altises : recherche de nouveaux moyens de gestion et de lutte adaptée en cultures légumières.