Conformément à l'article L. 412-1 et suivants du code rural, le fermier en place peut exercer son droit de préemption lors des aliénations à titre onéreux, c'est-à-dire des ventes et non des donations. Il n'y a donc pas, a priori, de violation de votre droit de préemption.
Toutefois un preneur peut alléguer que la donation a été réalisée en fraude de ses droits. Il doit prouver la simulation, autrement dit le caractère onéreux de l'acte.
A ce propos, la jurisprudence a considéré que le paiement d'une rente viagère mise à la charge du donataire ne saurait transformer la donation en une vente que si le montant de la rente est en rapport avec la valeur de l'immeuble compte tenu de l'âge du donateur.