Bien que les SSV ne soient pas encore répandus dans les campagnes, le Gator de John Deere reste l’un des plus connus. Le constructeur américain nous a mis à disposition le dernier-né de la gamme, le XUV 865M. C’est le modèle diesel le plus haut de gamme. Pour ceux qui recherchent plutôt un véhicule sportif, il est décliné avec une motorisation essence de 54 ch : le XUV 835M.
Impression d’ensemble
Le Gator est le seul modèle de notre comparatif équipé d’une cabine complètement fermée. Présenté au cours de l’année 2018, il intègre un nouveau design soigné. Avec son pare-buffle et sa cabine intégrale, il renvoie une image de baroudeur haut de gamme. C’est également une machine taillée pour la route.
Moteur et transmission
Notre SSV est propulsé par un bloc Yanmar 3 cylindres de 854 cm3. Ce moteur développe 23 ch. Il est couplé à un variateur à courroie. La boîte de vitesses comprend deux gammes, une marche arrière et une position neutre. Les positions sont sélectionnées avec un levier placé à droite du volant. Il se situe à portée de main et les rapports se passent sans difficulté. En complément, un blocage de différentiel arrière mécanique s’active avec un second levier. Il est positionné derrière le volant. Ce qui n’est pas très pratique pour intervenir dans l’urgence.
Le passage en quatre roues motrices s’effectue à l’aide d’un petit interrupteur. Le système est électrique et automatique. Une fois activé, il ne s’engage que lorsque le patinage dépasse 15 %. L’ensemble est complété par un différentiel à glissement limité à l’avant.
Châssis et suspensions
Avec 8,24 m de diamètre de braquage, c’est le véhicule le plus maniable du test. Ses quatre roues reposent sur une suspension indépendante à double bras triangulaire. Celle-ci est réglable selon trois positions.
Le Gator est freiné par quatre freins à disques. Pour le frein à main, ne cherchez pas le levier car il s’agit d’une pédale. Elle est placée en hauteur et n’est pas facile à utiliser pour les non-initiés. Pour déverrouiller cette position parking, une tirette est placée sous le volant.
Cabine
Avec sa cabine intégralement close, notamment équipée du chauffage, nous sommes pratiquement à bord d’une petite voiture. Elle est d’ailleurs homologuée ROPS/FOPS. L’habitacle est sécurisant, avec de grosses portes. Cependant, ces dernières ne favorisent pas un accès rapide et ne sont pas adaptées aux bâtiments étroits.
Le plancher est bas, avec une hauteur à 36 cm. Celui-ci est entièrement antidérapant. Le pare-brise avant s’ouvre et les vitres des portes sont manuelles.
Le siège se règle pour ajuster la position de conduite. Le volant est adaptable en hauteur. À côté, une banquette permet d’embarquer deux personnes aux champs, car s’il dispose de trois ceintures, le XUV n’est homologué que pour deux passagers sur la route.
Le constructeur pousse assez loin le confort en proposant le chauffage, dont notre modèle était équipé. Depuis notre essai, John Deere a aussi présenté un système de climatisation pour ce véhicule.
Au sein de l’habitacle, l’américain n’est pas avare de rangements. On ne dénombre pas moins de quatre porte-canettes, plus un porte-bouteilles dans chacune des portes. Quant aux différents vide-poches, ils sont complétés par un grand coffre positionné sous le siège des passagers.
Les commandes sont principalement regroupées de part et d’autre du volant. À l’exception des feux de détresse, des feux de travail et de la ventilation, qui se trouvent pratiquement du côté du passager. Les commandes des clignotants nécessitent d’enlever la main du volant, car ils sont pilotés par un interrupteur situé sur le côté. Derrière le volant, un écran indique la vitesse, le régime moteur ou l’enclenchement de la transmission 4 × 4.
Caisse
La caisse est en polypropylène, bordée d’un tube de protection en acier. L’ouverture de la porte arrière est la meilleure du test avec une poignée centralisée.
Pour le bennage, John Deere a choisi un vérin électrique. Il est piloté grâce à un interrupteur en cabine. Ce dernier est placé sur le côté gauche du volant et peu s’activer en étant debout à côté de la machine. Le bennage électrique est proposé de série.
La vidange se fait facilement, y compris lorsque la benne est chargée. Cependant, le Gator ne dispose pas de solution pour maintenir mécaniquement la benne levée, ainsi que pour monter la caisse en cas de défaillance du système. Le constructeur annonce une capacité de charge de 454 kg. C’est la caisse la plus basse du test, ex aequo avec le Kawasaki. Par contre, son volume est aussi le deuxième plus faible. Pour arrimer une charge, quatre points d’ancrage en acier sont placés aux quatre coins de la caisse.
Entretien
La batterie se situe sur le côté de la machine.
Le filtre à air est facile d’accès. Il est positionné sur le côté droit et ne nécessite pas de lever la caisse pour y accéder.
Pour ouvrir le capot avant, il faut d’abord basculer le pare-buffle. Ce dernier se débloque aisément avec un double verrou monté sur ressort. Nous avons ensuite accès, entre autres, au liquide de refroidissement.
Conduite
Sur la route, ce véhicule atteint 40 km/h sans difficulté. En descente, le variateur assure un frein moteur efficace. La cabine fermée apporte une certaine sécurité. Un double rétroviseur à droite limite les angles morts lors des manœuvres.
Le Gator est l’un des plus confortables du test et l’un des plus agréables à conduire. Après le Polaris, c’est aussi l’un des plus nerveux. Côté franchissement, le John Deere n’a pas été mis en défaut. Pas de doute, cette machine est prévue pour un usage intensif, avec de la route et du tout-terrain.
Notre modèle comptait de nombreuses options, comme deux phares supplémentaires à Led placés sur le toit de la cabine. Ces équipements pèsent sur la facture, qui affiche un tarif largement au-dessus de la moyenne du comparatif.