Face au changement climatique, la production de semences de maïs devra faire preuve d’une capacité d’adaptation sans précédent. Les simulations réalisées à l’échelle européenne montrent une accélération significative du cycle des plantes : jusqu’à 12 jours d’avance pour la floraison et 20 jours pour la maturité physiologique d’ici 2080. Cette évolution bouleverse les calendriers culturaux, mais aussi les équilibres agronomiques.

Parmi les enjeux les plus critiques : la gestion du stress thermique estival, en forte augmentation après 2060. Les périodes de chaleur excessive, de plus en plus fréquentes, menacent directement la quantité et la qualité du pollen, et donc le succès de la fécondation. À cela s’ajoute une variabilité interannuelle croissante, qui complexifie la planification.
Les semenciers doivent donc anticiper ces changements dès aujourd’hui : sélection variétale adaptée, ajustement des itinéraires techniques, innovations technologiques… autant de leviers pour sécuriser une production stratégique face aux incertitudes climatiques.