Le 1er mars 2024 au Salon de l’agriculture, le gouvernement a officiellement lancé deux démarches visant à renouveler l’approche de la protection des cultures, financées dans le cadre de France 2030 :

  • Le programme et équipement prioritaire de recherche (PEPR) « sélection végétale avancée », piloté par l’Inrae, et subventionné à hauteur de 30 millions d’euros pour une durée de 8 ans. « Son objectif est d’évaluer la contribution de l’édition des génomes à la transition agroécologique et à l’adaptation au dérèglement climatique », indique Isabelle Litrico, de l’Inrae, porteuse du projet.
  • Le Grand défi biocontrôle et biostimulation, avec une enveloppe de 42 millions d’euros de France 2030 (auxquels s’ajoutent 18 millions d’euros du secteur privé), pour les six prochaines années. Il est piloté par l’Association pour le biocontrôle et la biostimulation pour l’agroécologie (Abba). « On doit entrer dans une logique de haut débit du biocontrôle et de la biostimulation, a insisté Christian Huygues, directeur scientifique agriculture de l’Inrae. Il faut également travailler avec l’Anses au niveau réglementaire pour aller plus vite, et favoriser l’émergence de nouveaux acteurs. L’objectif est que la France soit un des grands leaders européens de ce secteur. »

« L’objectif est d’assumer les transitions agricoles et de rendre concret le “pas d’interdiction sans solutions” », a indiqué Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture.

Premières lettres d’engagement du Parsada

Par ailleurs, les deux premières lettres d’engagement du ministère de l’Agriculture en soutien aux projets issus du Parsada ont été signées. Les deux projets concernés sont celui porté par Arvalis pour les grandes cultures, et celui de l’Unilet (interprofession française des légumes en conserve et surgelés).

Le Parsada vise à anticiper des impasses potentielles en termes de protection des cultures et à mettre au point des solutions adaptées. Une enveloppe de 250 millions d’euros est allouée en 2024, dont 146 millions dédiés aux programmes de recherche. « 106 propositions de projets ont été déposées lors du premier appel à manifestation d’intérêt, ce qui montre une grande attente sur le sujet », a commenté Marc Fesneau. Les lettres d’engagement des projets ciblés sont financées à hauteur de 3,9 millions d’euros chacune.