« Alors que n’importe quel quidam français ayant contracté un prêt immobilier peut actuellement le renégocier, n’importe quel paysan qui a un prêt, lui, ne le peut pas. Pourquoi ? Les banques évoquent un risque d’insolvabilité et estiment normal de nous facturer un taux plus cher », a déploré André Bonnard, le secrétaire général de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), lors du meeting FNSEA/JA organisé la veille à Lamotte-Beuvron (41). L’association spécialisée a, dans ce sens, mis en place un nouvel outil de refinancement des exploitations, un fonds interprofessionnel qui sera présenté lors du Space : « Les producteurs laitiers endettés, qui ont en général des prêts à des taux de 4,5 à 5 %, disposeront, avec cet outil, d’une garantie nouvelle, une sorte de caution qui leur permettra de renégocier leur taux. » Même finalité pour la FNSEA et JA qui prévoient de demander à l’État, la prise en charge d’un fonds de garantie.
Pour faire face aux besoins de trésorerie les plus urgents, les deux centrales ont plus largement plaidé en faveur d’accompagnements individualisés : « Pas de mesure généraliste ! Des mesures adaptées à chaque exploitation », a prôné Xavier Beulin, le président de la FNSEA.