Les presses à balles rondes sont des outils fortement sollicités dans les exploitations d’élevage, où elles doivent se montrer aussi performantes dans le foin que la paille, voire dans les fourrages humides pour l’enrubannage. Deux techniques se partagent le marché : les chambres fixes, qui réalisent toujours des balles de même diamètre, et les chambres variables, où le diamètre s’étend de 0,80 à 1,90 m en moyenne. Ces dernières représentent plus de 80 % des ventes en France, mais les chambres fixes ont encore leurs adeptes, notamment dans les secteurs qui pressent des fourrages humides. La plupart des chambres fixes confectionnent la balle avec des rouleaux, mais plusieurs constructeurs associent rouleaux et barrettes, ou encore chaînes et barrettes.
Des courroies
pour la densité
Dans le cas des chambres variables, qui doivent réaliser des balles en conditions très sèches comme humides, la grande majorité des constructeurs ont opté pour des courroies, parfois associées à des rouleaux pour le démarrage de la balle. Le nombre de courroies va de quatre à six, selon les modèles. Les exceptions sont McHale et Pöttinger, avec trois courroies, et John Deere avec ses VR à deux courroies. McHale propose également une monocourroie en option sur la V660. Seul Krone reste fidèle à son système de barrettes avec des chaînes ou des sangles. Néanmoins, le constructeur allemand se lance dans les versions à courroies avec deux modèles. Les VariPack 165 XC Plus et 190 XC Plus complètent ainsi l’offre de presses à chambre variable. Krone ne renie pas pour autant ses fondamentaux. En effet, il continuera à privilégier les versions à barrettes pour les conditions humides, voire extrêmes. Les deux modèles à courroies seront plutôt positionnés sur les chantiers de paille et de foin très sec, qui nécessitent, avant tout, du débit et de la densité.
L’ameneur rotatif
se généralise
L’autre grande différence entre les machines se trouve au niveau de l’alimentation de la chambre. En principe, une presse à balles rondes pourrait se passer du système d’amenage. Les toutes premières machines apparues voilà trente ans n’en avaient pas et, aujourd’hui, certains petits modèles en restent dépourvus. Cet organe intermédiaire entre le ramasseur et la chambre de compression n’est, en fait, utile qu’au démarrage de la balle. Il sert à pousser un peu de matière dans la chambre, pour que le cœur de la balle puisse démarrer. Ensuite, c’est la balle en cours de formation qui se charge de tirer la paille ou l’herbe.
L’ameneur alternatif est réputé un peu plus délicat à utiliser et demande un petit savoir-faire de la part du conducteur pour le démarrage de la balle. Par rapport à un ameneur rotatif, il lui est également reproché d’avoir un léger effet ralentisseur dans le transfert de la matière quand la machine travaille à grande vitesse. Ce dispositif séduit, en revanche, par son prix moins élevé. Quant à l’ameneur rotatif, il facilite le démarrage de la balle dans toutes les conditions de récolte, ce qui en fait l’apanage des presses polyvalentes et des modèles haut débit.
Il faut noter que toutes les marques transfèrent la récolte par le bas, en passant sous l’ameneur. Seuls Göweil et Pöttinger utilisent une solution alternative, avec le flux de fourrage qui entre dans la chambre en passant par le haut. Selon Pöttinger, cette configuration augmente la quantité de matière, tout en réduisant les pertes derrière le pick-up. Il serait aussi moins nécessaire de corriger en permanence les quantités de fourrage apportées à gauche et à droite pour former une balle uniforme.