Lors de cette réunion, qui débutait à 15h00, toute la filière, mais également les chasseurs, ont discuté des mesures décidées pour éviter que la maladie ne se propage sur le territoire français. Et surtout qu’elle ne touche les élevages de porcs, a-t-on appris auprès de la direction générale de l’alimentation (DGAL).

« Face à la menace majeure de contamination des exploitations porcines, un renforcement immédiat des mesures de biosécurité est exigé dans les départements des Ardennes, de la Meuse, de la Meurthe et de la Moselle, annonce le ministère à la sortie de cette rencontre. Une zone d’observation renforcée est également instaurée dans 133 communes des Ardennes, de la Meuse, de la Meurthe et Moselle. »

Éviter l’introduction du virus en élevage

Les autorités ont établi une fiche concernant les mesures de biosécurité à appliquer auprès de tous les éleveurs des quatre départements visés.

Le critère de surveillance relatif à la mortalité des porcins (2 animaux morts par semaine) ne s’applique néanmoins qu’aux élevages situés dans les 133 communes de la zone d’observation renforcée.

Il s’agit de rappeler « qu’on ne laisse pas rentrer dans un élevage toute personne ou tout véhicule qui n’y est pas strictement autorisé par l’exploitant, qu’on doit mettre un sas à l’entrée de chaque bâtiment », ainsi que des mesures de nettoyage, de désinfection, de dératisation. Les éleveurs devront veiller à isoler les bâtiments pour éviter des contacts avec les animaux sauvages, les sangliers en particulier.

Des restrictions de chasse

« Dans le plan d’action, il y a deux volets : le volet de l’élevage et le volet de la faune sauvage », rappelle Loïc Evain, directeur général adjoint de la DGAL. Pour le volet de la faune sauvage, il s’agit avant tout de « mesures de restriction de la chasse dans les communes qui bordent la frontière belge » afin d’éviter des déplacements d’animaux éventuellement contaminés, rappelle Loïc Evain.

Les autorités vont demander aux chasseurs de mettre en place une surveillance de l’état de santé des sangliers : « Ils vont méthodiquement parcourir les forêts à la recherche d’éventuels sangliers morts pour voir si ce qui a été découvert en Belgique n’existe pas non plus chez nous », déclare Loïc Evain. Ces mesures toucheront des communes qui jouxtent la frontière belge, en cours de définition.

Retrouver la fiche avec toutes les mesures de biosécurité.

La rédaction avec l’AFP