"Au nom de toute la filière du plant, la section des plants de pomme de terre de Semae [et quatre autres entités] (1) s’associent pour interpeller Emmanuel Macron, président de la République, et Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, afin de garantir une répercussion équitable de la hausse des coûts et une meilleure répartition de la valeur tout au long de la filière du pomme de terre, tout en préservant le pouvoir d’achat des consommateurs finaux", indiquent-elles le 15 décembre 2022 dans un communiqué de presse.
Egalim 2 et prix de l'électricité
Concrètement, la filière souhaite que la loi Egalim 2 "s'applique pleinement" pour prendre en compte la flambée des coûts de production à laquelle font face les agriculteurs, a précisé à La France AgricoleJean-François Roussel, président de la section des plants de pomme de terre chez Semae.
"On veut aussi que les contrats contiennent des clauses de révision de prix" en fonction de l'évolution des cours, a-t-il ajouté. La filière demande par ailleurs un plafonnement des tarifs de l'électricité pour limiter les importantes hausses qui pèsent notamment sur le coût du stockage au froid, "indispensable à la conservation des plants".
Le prix de revient du plant "va nécessairement augmenter", impactant tout l'aval de la filière en 2023, prévient-elle. "Après une première baisse inédite depuis 20 ans en 2022, un nouveau recul des surfaces en plants est déjà anticipé pour 2023."
(1) Le Syndicat des obtenteurs de pomme de terre, la Fédération nationale des producteurs de plants de pomme de terre (FN3PT), la Fédération nationale des négociants en pomme de terre, ail, oignon, échalote et légumes en gros (Fedepom) et le Syndicat national des courtiers en pommes de terre et en légumes.