À l’aube d’un nouveau plan Ecophyto en 2024, de son nouveau nom Ecophyto 2030, les esprits s’échauffent au cours de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les causes de l’incapacité de la France à atteindre les objectifs des plans successifs, le mardi 21 novembre 2023.
« Quand on fait un plan Ecophyto 2030, n’avons-nous pas des références plus récentes que 2015 pour évoquer le coût de la pollution de l’eau ? Ça fait quand même huit ans ! », s’étonnait le rapporteur Dominique Potier (Parti socialiste) auprès du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. Sans se faire attendre, ce dernier a annoncé le lancement d’une mission IGF (Inspection des finances, NDLR) /Igas (Inspection des affaires sociales, NDLR) pour pouvoir disposer de chiffres précis sur les frais générés par la pollution de l’eau. Pour autant, aucun détail sur les modalités de la mission ou de date de lancement n’ont été communiqués.
« Le coût de l’inaction »
« J’ai une obsession : pouvoir renseigner nos citoyens sur le coût de l’inaction. Quand vous mesurez le coût de ne rien faire dans un certain nombre de domaines […], vous vous rendez compte à quel point nous n’avons pas tous les éléments pour mener à bien un débat. C’est la raison pour laquelle nous actualisons ce coût, y compris dans nos politiques d’adaptation montrer la rationalité qu’il y a d’augmenter nos budgets de lutte ou les dispositifs de responsabilité de metteurs sur le marché », détaille le ministre.
Il a également rappelé que d’autres types de pollutions, en plus des produits phytopharmaceutiques, pouvaient impacter les milieux aquatiques et générer des coûts qui leurs sont propres.