« Il nous faut agir maintenant, promouvoir la création d’un véritable plan de sauvegarde de l’abeille et des apiculteurs afin que nos enfants puissent encore assister à ce merveilleux miracle de la nature qu’est la pollinisation par les abeilles et déguster le bon miel de nos régions », écrivent les parlementaires qui s’inquiètent du taux de mortalité de l’insecte.

La liste des accusés est longue

Les abeilles contribuent à la pollinisation de 90 % des principales cultures dans le monde. Ces dernières années, ces insectes ont été décimés par le « syndrome de l’effondrement des colonies d’abeilles », un mal mystérieux. On accuse aussi bien les acariens, les phytos, les virus que les champignons, voire la combinaison de plusieurs de ces facteurs.

Selon l’ONU, plus de 40 % des pollinisateurs invertébrés, en particulier les abeilles et les papillons, sont menacés d’extinction. « L’absence de réelles politiques internationales et régionales visant la surveillance et l’analyse du phénomène ne présage rien de positif concernant les suites à envisager », déplorent les signataires.

Le silence des responsables politiques

« Malgré les appels des apiculteurs du monde entier et des associations de défense de l’environnement, les responsables politiques restent muets. Il nous faut pourtant agir avant qu’il ne soit trop tard », exhortent encore les députés, parmi lesquels Éric Woerth, Robin Reda ou Emmanuelle Anthoine.

« Nous demandons donc au gouvernement, en collaboration avec l’ensemble des acteurs de ce secteur, de prendre immédiatement des mesures. Nous ne pouvons pas rester inactifs face à cette menace », mettent-ils en garde. « La bataille sera dure mais nous ne pouvons pas la perdre », ajoutent-ils.

AFP