Les substances de base : vous connaissez ? Il s’agit de PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes), telles que l’ortie. Leur destination principale n’est pas d’être employée à des fins phytosanitaires. Toutefois, elles peuvent être utiles pour la protection des plantes (article 23 du règlement européen CE n° 1107/2009).
Saccharose, vinaigre, purin d’ortie (voir le tableau ci-dessous sur les grandes cultures)… : à ce jour, vingt substances de base ont déjà été approuvées par la Commission européenne pour une durée illimitée. « La mise sur le marché des produits contenant exclusivement une ou plusieurs substances de base approuvées ne nécessite pas d’autorisation, rappelle la Driaaf île-de-France dans sa lettre Actualités phyto. Cependant, ils ne peuvent être utilisés que dans les conditions définies par la décision européenne. S’ils sont formulés et contiennent des coformulants ou d’autres substances, ils doivent avoir une autorisation de mise sur le marché. »
Attention, si l’Itab a travaillé à leur homologation à l’échelle nationale et européenne, toutes les substances ne sont pas applicables en agriculture biologique (AB). Une fois approuvées au niveau européen, elles doivent être autorisées en AB. Y sont automatiquement intégrés, les produits alimentaires d’origine animale ou végétale. En revanche, l’Institut précise que ceux d’origine minérale sont obligés d’être listés à l’annexe II du règlement CE n° 889/2008. Pour cela, des dossiers d’inscription doivent être réalisés et soumis, en France, à l’Inao, puis à la Commission européenne.
Un site internet
Afin d’employer au mieux les substances de base, des fiches de synthèse sont désormais disponibles gratuitement sur le site http://substances.itab.asso.fr/. Vous y trouverez les « recettes », ainsi que des recommandations de conservation, de compatibilité et d’incompatibilité avec d’autres substances, par exemple. Des vidéos informatives concernant leur utilisation sont en cours de préparation. Elles sont attendues pour l’automne prochain. Céline Fricotté